Enquête recrutement : quid des soft skills pour 2020 ?
Elles sont de tous les articles RH et rares sont les professionnels qui oseraient nier leur importance dans les process de recrutement de cette fin des années 2010. Les soft skills mettent désormais tout le monde d’accord.
Les soft skills font plus que jamais la différence
87 % des candidats interrogés pour l’enquête « Le recrutement et la recherche d’emploi » jugent les soft skills très importantes ou assez importantes, un chiffre qui atteint 96 % côté recruteurs. Pour autant, les soft skills ne se substituent pas aux hard skills mais sont un complément essentiel aux pré-requis techniques liés à l’attribution d’un poste : ce sont elles qui font pencher la bascule en faveur d’un candidat plutôt qu’un autre. Sur le podium des compétences douces les plus appréciées par les recruteurs, l’on retrouve l’esprit d’équipe (citée par 57 % des recruteurs), le respect (40 %) et l’autonomie (32 %). Quant aux candidats, ils placent également l’esprit d’équipe et l’autonomie dans leur top 3 mais préfèrent l’organisation au respect.
Les pires défauts des candidats en entretien
En entretien, les recruteurs sont attentifs à la posture des candidats : ils sont 70 % à pointer du doigt une trop grande nonchalance et 69 % un candidat arrogant et trop sûr de lui. Entre les deux, les candidats trouveront la bonne posture à adopter : impliqués et présents dans l’échange, mais conscients qu’un entretien n’est pas gagné à l’avance.
Dans la liste des « défauts » des candidats en entretien, les recruteurs citent aussi l’incapacité de répondre à certaines questions, le fait de répondre à côté ou la méconnaissance de l’entreprise. Sur ces critères, le candidat a les cartes en main et une bonne préparation lui permettra d’éviter ces écueils.
Comment définir le périmètre des soft skills ?
Parmi les pires défauts des candidats en entretien, les recruteurs ont également cité en troisième position le manque d’hygiène. Refuser un candidat à cause de son manque d’hygiène peut pourtant paraître discriminatoire, dans le sens où hygiène et compétences n’ont absolument aucun lien de causalité. Attention, on parle bien d’un manque d’hygiène très prononcé. Pas de mauvaise haleine ou d’auréoles sur la chemise, dont on ne peut absolument pas statuer qu’elles soient liées à une hygiène défaillante. Un manque d’hygiène, même important, n’empêche pourtant pas d’être un élément moteur d’une équipe ou un bon chef de projet.
Pour autant, rien ne sert de se voiler la face. On le dit souvent, le recrutement est avant tout une rencontre : dans ce cadre, comment faire abstraction d’un manque d’hygiène flagrant quand les candidats sont en concurrence les uns par rapport aux autres ? Quelles options restent possibles à part refuser le candidat sur la base d’autres justifications ou décider de lui donner sa chance, à condition de trouver des solutions pour qu’il puisse s’intégrer dans l’entreprise et dans son équipe ? Aux recruteurs de trancher !