Recrutement de cadres : l’année 2022 va-t-elle battre tous les records ?
En dépit de la conjoncture économique incertaine, les recrutements de cadres devraient repartir à la hausse au cours du quatrième trimestre 2022.
Les craintes liées au coût de l’énergie, à l’évolution des tensions géopolitiques et au niveau élevé d’inflation n’ont pas découragé les entreprises. Selon le dernier baromètre Apec, publié le 7 novembre, 12% d’entre elles souhaitent recruter un cadre au cours des trois derniers mois de l’année. Soit deux points de plus que lors de l’édition de juin.
Des prévisions à la hausse dans les PME et les grands groupes
C’est surtout au sein des grandes entreprises que les intentions d’embauche de ce type de profil augmentent le plus. 62% d’entre elles prévoient de recruter un cadre, un chiffre en hausse de 8 points par rapport à juin. Ces entreprises se montrent notamment optimistes quant à l’évolution de leur carnet de commandes et de leur trésorerie et s’estiment capables d’anticiper leur niveau d’activité au prochain trimestre.
Les PME ont, elles aussi, revu leurs objectifs de recrutement à la hausse : 19% souhaitent embaucher des cadres, ce qui représente une croissance de 4 points par rapport au début de l’été. Enfin, les prévisions des TPE sont stables à 6%. Une prudence probablement liée à leur « vulnérabilité financière, notamment en matière de trésorerie », selon l’Apec.
Les difficultés de recrutement persistent
Au total, l’année 2022 pourrait se solder par 282 000 recrutements en CDI et CDD d’un an et plus, contre 269 100. Si ces prévisions sont atteintes, le record de 2019, qui affichait 281 300 embauches de cadres, pourrait être battu.
Parmi les structures souhaitant embaucher des cadres d’ici la fin de l’année, 84% anticipent toutefois des difficultés de recrutement. C’est dans l’informatique, la R&D et la production industrielle que les recruteurs peinent le plus à capter ce genre de profil. Comment remédier à ce manque d’attractivité ? Les cadres eux-mêmes fournissent les réponses dans le baromètre Apec : 66% estiment que leur rémunération est trop faible, 45% souhaitent que leur employeur favorise davantage leur bien-être au travail et 42% qu’il améliore leur équilibre vie professionnelle/vie privée.