Les questions fétiches des recruteurs en entretien d’embauche

Votre question signature figure-t-elle dans cette liste glanée auprès de vos collègues recruteurs ? C’est le moment de le savoir.

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Et vous, quelle question posez-vous à tous les coups ? © New Africa/stock adobe.com

C’est votre botte secrète, LA question que vous ne manquez pas de poser, souvent en fin d’entretien d’embauche, pour en apprendre davantage sur le candidat. Chaque recruteur a sa question signature, que certains de nos lecteurs ont accepté de partager avec vous dans le cadre d’un appel à contribution que nous avons lancé ces dernières semaines. Voici quelques idées à dégainer lors de vos prochains entretiens !

« Imaginons : nous allons au terme du process et nous vous faisons une offre ferme. Vous annoncez votre souhait de départ à votre employeur actuel. Que peut-il vous proposer qui vous ferait rester chez lui ? »

Poser cette question comporte de nombreux bénéfices pour le recruteur. Premièrement, elle offre la possibilité au candidat de se projeter en cas d’issue positive. Cela permet aussi de distinguer les candidats dont le départ de l’entreprise actuelle est mentalement acté de ceux pour lesquels cette candidature se résume à une stratégie pour obtenir une contre-offre de la part de leur employeur actuel.

En fonction de la réponse de la personne (« si on m’offre X% d’augmentation, si on m’offre la possibilité de manager… »), vous pourrez ajuster votre proposition afin d’achever de convaincre le candidat d’accepter votre proposition.

« Décrivez une situation où des informations confidentielles ont été partagées de manière inappropriée au sein de l’organisation. Comment avez-vous géré la situation ? »

Cette question situationnelle vous permet de mesurer si le candidat ou la candidate est digne de confiance. A travers son récit, vous pourrez déceler certaines soft skills du candidat : a-t-il su faire preuve de réactivité ? D’agilité ? D’ingéniosité ? De communication ? De diplomatie ? Autant de qualités qui pourront être des indices précis de réussite à son futur poste dans votre entreprise.

« Quelle est la chose la plus intéressante à propos de vous qui ne se trouve pas sur votre CV ? »

La réponse à cette question ne rentre généralement pas en ligne de compte dans l’évaluation ou le choix final du recruteur, mais elle a ce mérite de donner l’opportunité aux candidats de mettre en avant quelque chose qu’ils n’oseraient peut-être pas afficher spontanément. Cette porte ouverte leur laisse le loisir d’aborder un side project, une activité de loisir, un engagement associatif qui a du sens pour eux, et peut en dire long sur la personnalité et les valeurs du candidat.

« Si je dois prendre des références auprès de votre employeur, que me dirait-il de vous ? Et vos collègues actuels ? »

A travers cette question, vous demandez au candidat d’effectuer son auto-critique par le prisme de personnes qui le connaissent bien dans le cadre professionnel. Cette mise à distance peut être intéressante pour identifier les points forts et les axes d’amélioration du candidat, tout en sortant de la question vue et revue des qualités et des défauts.

« Qu’est-ce qui vous anime professionnellement ? »

Le sens au travail comme moteur professionnel s’est réaffirmé avec force au moment de la crise sanitaire. Pour quoi s’investit-on au travail ? A quoi notre métier sert-il ? A quoi suis-je utile ? Les recruteurs doivent fournir la réponse à ces questions existentielles, dès le processus de recrutement. Et pour y répondre au mieux, rien de tel que de poser simplement la question au candidat de ses ressorts de motivation au travail.

« Si vous aviez dû choisir un autre métier, lequel serait-il ? »

Cela permet d’en apprendre plus sur les envies du candidat et de le projeter à moyen ou long terme dans l’entreprise. De plus en plus, les personnes n’exercent pas le même métier tout au long de leur carrière et attendent de leur employeur un accompagnement dans le mûrissement de leur projet professionnel. Cette question vous permettra éventuellement de détecter les compétences transférables du candidat, c’est-à-dire celles qu’il met au service de sa mission actuelle, mais qui pourraient être utiles dans un autre contexte métier.

« Sur votre temps personnel, quels sont vos centres d’intérêt ? »

Cette intervention apporte la preuve que vous accordez de l’importance à la personne dans sa globalité, au-delà de ses compétences pures et dures. Elle montre que vous vous souciez des passions du candidat et que vous êtes attentif à la manière dont cette nouvelle recrue peut s’intégrer et s’épanouir au sein de l’équipe.

« Quelle est votre plus grande fierté professionnelle ? »

Si le candidat est d’un naturel modeste, il ne vous confiera peut-être pas de lui-même ses succès. A travers cette question, vous lui tendez une perche pour valoriser son expérience et vous le mettez en confiance pour aborder plus sereinement la suite de l’entretien.

« Que pensez-vous de l’intelligence artificielle ? L’utilisez-vous au travail ? »

Un point intéressant à aborder pour connaître l’avis du candidat ainsi que son degré de maturité sur le sujet. Cela vous permettra à la fois d’identifier les éventuels besoins d’accompagnement et de formation de la nouvelle recrue sur ces technologies et de profiter de son regard neuf pour challenger vos cas d’usage internes de l’IA.

« Faites-vous de la veille et comment ? »

Là encore, le principe est d’évaluer la curiosité du candidat, sa capacité à aller chercher l’information et à sortir des sentiers battus pour s’imposer face à la concurrence. La question sera d’autant plus intéressante à poser à un profil expérimenté qui pourra peut-être vous donner des astuces auxquelles vous n’aviez jamais pensé !

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