Objectif plein-emploi : les 6 chantiers à l’agenda du ministère du Travail
Formation professionnelle, emploi des seniors, apprentissage… Voici les thèmes sur lesquels devra se concentrer le ministre du Travail, Olivier Dussopt.
Le plein-emploi est l’un des thèmes à l’agenda du Conseil national de la refondation, qui doit se réunir pour la première fois, jeudi 8 septembre. Cette instance, appelée de ses vœux par le Président de la République, réunira personnalités politiques, syndicats, associations et acteurs de la société civile autour de plusieurs réformes qui vont rythmer le quinquennat.
Sur le volet du plein-emploi, la Première ministre Elisabeth Borne a précisé la feuille de route du ministre du Travail, Olivier Dussopt. Pour ramener le taux de chômage à 5% d’ici 2027, le ministère de la rue de Grenelle devra s’atteler à 6 chantiers principaux.
Emploi des seniors
Le maintien dans l’emploi des seniors fait partie des priorités pour tendre vers le plein-emploi. Avec un taux d’emploi des 55-64 ans à 56%, selon un rapport de la Dares publié en avril 2022, les départs à la retraite demeurent précoces. Pour faire monter le taux d’activité des seniors, le gouvernement prévoit de « mettre en œuvre une réforme des retraites juste et soutenable » et de travailler sur « les leviers de prévention de l’usure professionnelle ».
Création de France Travail
L’entité France Travail, qui succède à Pôle emploi, vise à mieux coordonner les différents acteurs accompagnant les demandeurs d’emploi. L’exécutif veut « insérer les publics les plus éloignés de l’emploi (tout particulièrement les bénéficiaires du RSA mais aussi les jeunes en poursuivant le contrat d’engagement jeune) ».
Nouvelles règles d’indemnisation du chômage
Dans le cadre du projet de loi relatif au marché du travail, les règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi sont amenées à évoluer pour « les rendre plus incitatives à la reprise d’un emploi lorsque les conditions du marché du travail sont favorables », selon Matignon.
Développement de l’apprentissage
Objectif : un million d’apprentis en 2027, contre près de 900 000 aujourd’hui. Pour rappel, les aides versées aux employeurs pour l’embauche d’un apprenti, de 5 000 à 8 000 euros, sont prolongées jusqu’à la fin de l’année 2022.
Accent sur la formation professionnelle
Dans un monde du travail traversé de nombreuses mutations et où les savoir-faire deviennent rapidement obsolètes, la mise à jour régulière des connaissances est essentielle pour améliorer son employabilité. Le ministère du Travail devra donc « poursuivre l’effort de formation des demandeurs d’emploi et les réformes de la formation professionnelle pour répondre aux enjeux d’enrichissement des compétences et d’adaptation aux nouveaux métiers ».
Etendre les droits des salariés
Eu égard aux difficultés de recrutement rencontrées par de nombreuses entreprises et le manque d’attractivité de certaines filières en pénurie de main-d’œuvre, des pistes pour améliorer l’expérience collaborateur sont à l’étude. Le gouvernement souhaite, entre autres, « développer les droits des salariés avec notamment la création d’un compte épargne temps universel ». Aujourd’hui, seul un salarié du privé sur dix bénéficie d’un compte épargne-temps, qui lui permet de stocker ses jours de RTT ou de congés non pris durant l’année pour les poser plus tard ou les monétiser.