Les 5 familles des pires candidats rencontrés en entretien d’embauche

Galerie de portraits de ces candidats dont vous auriez parfois préféré ne jamais croiser la route.

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Le recrutement réserve parfois son lot de (mauvaises) surprises. © accogliente - stock.adobe.com

Il y a les pépites, ces candidats dont vous vous rappellerez longtemps parce que vous les avez trouvé brillants en entretien d’embauche (on vous souhaite d’ailleurs de les compter aujourd’hui parmi vos collaborateurs). Et il y a ceux qui vous ont marqué pour de mauvaises raisons. Par leur comportement déroutant, déplacé ou grossier. Retrouvez-les dans ces cinq familles composées à partir de vos témoignages !

1.     Les ultra stressés

Parce que c’est leur première fois, qu’ils remettent les pieds dans la vie active après une longue parenthèse ou bien que ce poste représente un grand enjeu pour eux, certains candidats se liquéfient face au recruteur. Des réactions que vous jugez avec bienveillance et qui ne constituent, le plus souvent, pas des obstacles à l’embauche, mais qui ont pu vous déstabiliser.

L’hypersensible

Cela fait dix minutes que vous questionnez le candidat sur son parcours. Vous lui posez une question anodine : « Et qu’est-ce qui vous a conduit à postuler chez nous ? ». Surprise : il éclate en sanglots. Quelle que soit la raison de ce trop-plein d’émotion, stress, coup dur perso, mauvais souvenir qui refait surface, montrez-vous compréhensif sans être intrusif. Vous pouvez lui proposer un verre d’eau, un mouchoir, de prendre l’air quelques minutes, voire de reporter l’entretien à une date ultérieure.

Le paralysé par le stress

Les textes à trous, ça peut être ludique, les entretiens d’embauche à trous, c’est beaucoup moins drôle. Et ça peut paraître trèèès long pour un recruteur. Rongés par le stress, les grands timides n’arrivent au bout d’aucune phrase tout au long de l’échange, vous laissant l’impression désagréable que cette conversation n’a ni queue ni tête. La bonne stratégie ? Rappeler le candidat quelques jours après, pour voir si, au téléphone, l’échange est plus fluide.

Celui qui manque totalement de naturel

« C’est en cela que votre offre a retenu mon attention », « Par conséquent… », « En vertu de cela… » : avez-vous déjà rencontré ce candidat qui parle comme un livre, multipliant les tournures de phrases alambiquées ? Si un langage trop soutenu n’est évidemment pas un motif légitime de refus, il est possible que ces fioritures vous empêchent de vous concentrer sur le fond. Dites-vous qu’il est fort probable que le candidat ait appris des formules par cœur, par peur de perdre ses moyens, et incitez-le à reformuler ses réponses en allant droit au but : « Si je comprends bien, vous voulez dire que… ? ».

2.     Les hors sujet

Vous vous demandez s’ils savent ce qu’ils font là. Mal préparées ou bifurquant sur un tout autre sujet, ces personnes ont oublié au vestiaire leur attitude professionnelle. À moins d’un ré-aiguillage rapide, il y a peu de chances pour que vous leur laissiez leur chance !

Les mal informés

Mieux vaut s’informer a minima sur l’entreprise avant de rencontrer le recruteur. Certains candidats l’apprennent à leurs dépens. Comme celui-ci qui n’a pas hésité à confirmer qu’il s’était renseigné sur l’entreprise, tout en soutenant à ce spécialiste de l’emploi qu’il était leader dans la Food… Raté ! Votre meilleure réponse : « Pas vraiment non, renseignez-vous sur ce que l’on fait et rappelez-nous si vous êtes toujours intéressé. »

Ceux qui vident leur sac

On vous a peut-être déjà confondu avec un confident ou un psy. Vous rappelez-vous de ce candidat qui vous a imploré de l’embaucher parce que sa copine venait de le quitter, qu’il était en dépression et qu’en plus il venait d’avoir un accident de moto ? « Oui, mais quel rapport avec le poste ? », vous interrogez-vous intérieurement. Une réflexion à garder pour vous, mais une fois ce besoin de confidence assouvi, essayer de ramener habilement la discussion sur un terrain professionnel.

3.     Les beaucoup trop sûrs d’eux

À l’extrême opposé des timides maladifs de la première famille se trouvent les candidats beaucoup trop à l’aise. Une posture qui peut passer pour de l’arrogance, une tentative de dissimuler une incompétence ou un manque de savoir-vivre. En tous cas, pas un point qui fera pencher la balance en faveur du candidat !

Celui qui se croit à la maison

Un peu décontenancé par la tenue de ce candidat qui vous salue en casquette-baskets-survêt’, vous vous dites que l’habit ne fait pas le moine. Mais lorsqu’il ôte ses chaussures en vous disant qu’il se sent plus à l’aise comme ça et qu’il s’assied en tailleur par terre, c’est trop ! Libre à vous de lui faire remarquer que c’est une bonne chose qu’il se sente bien dans l’entreprise, mais qu’il se trouve dans un bureau et non dans son salon.

La « star »

« Vous m’avez peut-être reconnu, j’ai été candidat à l’Ile de la tentation saison 4. » « Euh désolée, mais non ! » Autre histoire vraie qui prouve que certains candidats n’hésitent pas à brandir une (pseudo)célébrité acquise via la télé-réalité ou les réseaux sociaux en espérant que cela pourra jouer en leur faveur. Si vous arrivez à rester sérieux, la meilleure manière de vous en tirer est sans doute de lui faire remarquer que sa notoriété n’entrera pas en ligne de compte dans votre décision finale.

Le macho

Si vous êtes une recruteuse, vous avez peut-être croisé des candidats qui vous prenaient de haut parce que vous étiez une femme, voire qui refusaient de vous serrer la main ou de vous regarder dans les yeux. Autant de comportements intolérables qui n’ont pas leur place en entreprise et vous donnent le droit d’abréger l’entretien !

4.     Les irrespectueux

Tout comportement que vous estimez inacceptable en société n’a pas sa place en entreprise. Premiers interlocuteurs des candidats, les recruteurs reçoivent parfois de plein fouet leur colère, même lorsqu’ils n’en sont pas directement responsables.

Le grossier

Le salaire que vous lui proposez lui paraît ridicule ? Il vous déteste parce que vous lui faites valoir qu’il n’a pas assez d’expérience pour le poste ? En cas de désaccord, certains candidats sortent de leurs gonds n’hésitant pas à insulter le recruteur, à quitter la pièce en claquant la porte ou à lui raccrocher au nez. « Je pense qu’on s’est tout dit… »

L’insistant

On parle souvent des recruteurs qui contactent, relancent, rappellent des candidats. L’inverse existe aussi : quelques-uns vont même jusqu’à laisser plusieurs messages sur le répondeur d’un recruteur au cours d’une même journée pour savoir s’ils ont été retenus ou pas. À part si vous avez trop tardé à leur faire un retour, ne vous mettez pas la pression et attendez d’avoir suffisamment de temps pour les rappeler.

Le méprisant

Son CV affiche plusieurs années d’expérience, ce qui le laisse penser qu’il est supérieur à vous, en particulier si vous êtes un jeune chargé de recrutement. Ces profils peuvent profiter du début de l’entretien pour prendre l’ascendant, remettre en cause la pertinence de vos questions et vous répondre ultra sèchement et avec mépris. « Est-ce que je peux vous détailler ma dernière expérience ? C’est écrit sur mon CV. Vous ne savez pas lire ? Et quel âge avez-vous ? Est-ce que votre décision sera validée par votre supérieur ? » Tâchez de conserver votre sang-froid en vous disant que le rejet de sa candidature sera votre meilleure revanche.

5.     Les no limit

Immenses red flag pour les candidats appartenant à cette dernière catégorie. Des épisodes 100% vécus, mais dont la démesure dépasse souvent la fiction.

Le trop entreprenant

Si de nombreux couples se forment au travail, l’entretien d’embauche n’a rien d’un speed dating romantique !  Des recruteurs nous ont confié avoir déjà eu des avances lourdingues de candidats pensant que cela maximiserait leurs chances de décrocher le job. « Vous êtes célibataire ? », « Vous êtes libre ce soir pour boire un verre ? » À ce petit jeu de séduction, il y a de fortes chances pour qu’ils soient perdants.

Le désinhibé imbibé

Incroyable mais vrai, des recruteurs se sont déjà trouvé face à des candidats complètement ivres, qui titubaient, parlaient très fort et répondaient à côté des questions. Pour prévenir le comportement, parfois imprévisible, de ces candidats éméchés, assurez-vous de pouvoir compter sur du renfort pour les raccompagner gentiment vers la sortie !

L’agressif

Autre comportement tout aussi excessif, l’accès d’agressivité de certains candidats auxquels vous annoncez que leur candidature n’a pas été retenue. Au point parfois de menacer le recruteur, de l’attendre à la sortie, voire d’en venir aux mains avec lui. Là encore, n’hésitez pas à demander de l’aide pour canaliser le candidat. Mieux, évitez de donner une réponse à chaud à l’issue d’un entretien pour éviter ce type de débordement.

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Bien s’équiper pour bien recruter