Partage de la valeur : combien les entreprises ont-elles versé à leurs salariés en 2023 ?

Les salariés ont touché davantage qu’en 2022 au titre du partage de la valeur.

En moyenne, le montant versé au titre du partage de la valeur a augmenté de 3,7% en un an.
En moyenne, le montant versé au titre du partage de la valeur a augmenté de 3,7% en un an. © Nuthawut/stock adobe.com

L’engouement des entreprises pour les dispositifs de partage de la valeur se confirme en 2023. Cette année, les employeurs ont versé, en moyenne, 1 681€ par collaborateur, sous forme d’intéressement, de participation ou de prime de partage de la valeur, d’après les calculs de la filiale du Crédit Agricole, Amundi.

De plus en plus de bénéficiaires

Ce montant est en hausse de 3,7% par rapport à l’an dernier. Quant aux nombres de salariés bénéficiaires, il a, lui aussi, progressé de 3,5%. Amundi note que 30% des bénéficiaires ont demandé un versement immédiat de la somme, notamment ceux concernés par de petits montants, tandis que les autres ont choisi de la réinvestir.

Tout comme en 2022, le recours à ce dispositif est encouragé par plusieurs facteurs : hausse des profits des grandes entreprises, contexte inflationniste et nouvelle loi à l’origine de la prime de partage de la valeur.

Pour rappel, cette prime a remplacé, en 2022 la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, mise en place en 2019 en réponse au mouvement des Gilets jaunes. Son principe est le même : inciter les employeurs à verser un complément de revenus à leurs salariés pour améliorer leur pouvoir d’achat.

L’ANI bientôt traduit en loi

Le montant de la prime de partage de la valeur peut atteindre jusqu’à 3 000€, voire 6 000€ en cas de signature d’un accord d’intéressement, de versement par un organisme d’intérêt général ou si le bénéficiaire est un travailleur handicapés relevant d’un ESAT.

Le projet de loi sur le partage de la valeur, actuellement en discussion au Parlement, devrait contribuer à renforcer cette pratique. Le texte se veut une transcription fidèle de l’accord national interprofessionnel signé par les partenaires sociaux, à l’exception de la CGT, en février 2023.

Il prévoit notamment d’obliger les entreprises comptant 11 à 49 salariés à mettre en place un mécanisme légal de partage de la valeur dans le cas où elles dégageraient, durant trois années consécutives, un bénéfice au moins égal à 1% de leur chiffre d’affaires. Mais aussi de faciliter le versement de la prime de partage de la valeur en autorisant son versement deux fois par an, dans la limite des plafonds actuels.

Bien s’équiper pour bien recruter