Open space, flex office… comment la crise sanitaire a transformé le bureau

Le flex office et le full remote sont deux pratiques très marginales en France, où le bureau individuel reste privilégié.

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Seuls 6% des salariés français sont concernés par le flex office. © Nuthawut / stock.adobe.com

 

Si la crise sanitaire a rebattu les cartes en ouvrant la voie à la généralisation du télétravail, le bureau n’a pas dit son dernier mot. Une grande majorité des salariés souhaite encore s’y rendre, au moins la moitié de la semaine : c’est ce qui ressort du rapport « Travailler autrement », publié par la fondation Jean Jaurès.

En France, le bureau individuel reste majoritaire

Menée dans six pays de l’Union Européenne, dont la France, cette étude montre que le bureau individuel reste le principal lieu du travail pour les salariés français : il concerne 43% des sondés, devant le bureau partagé (37%). L’open space arrive plus loin derrière, ne concernant que 19% des Français. L’organisation semble similaire chez nos voisins européens pour qui le bureau (qu’il soit partagé ou individuel) truste également les deux premières places.

Deux tiers des espaces de travail français ont changé depuis la pandémie

Le rapport montre que l’organisation des espaces de travail a été modifié durablement dans les entreprises de l’Union Européenne. En France, 67% des entreprises sont concernées : c’est un peu moins que dans d’autres pays comme la Finlande (74%) ou l’Espagne (78%). L’étude souligne surtout qu’aucun modèle majoritaire de réorganisation ne tire son épingle du jeu. À l’échelle européenne, ces changements ont autant concerné une augmentation des espaces individuels (pour 43% des entreprises) que le développement du flex office (42%), l’usage des tiers-lieux (42%) ou l’aménagement de plus d’espaces collectifs (pour 40%).

Flex-office et télétravail exclusif : deux pratiques à la marge en France

S’il continue de se développer dans l’Hexagone, le flex office reste une pratique marginale, puisqu’il ne concerne que 6% des salariés. La France semble avoir un train de retard par rapport à d’autres pays qui l’ont adopté à une échelle un peu plus importante : comme la Finlande (14% des salariés), la Suède (11%) ou la Pologne (10%).

Enfin, l’organisation exclusivement en télétravail ne concerne que 5% des salariés européens interrogés. Là aussi, la France est en bas du classement puisqu’elle ne concerne que 3% des sondés.

Le mixte moitié bureau et moitié télétravail privilégié

Et pour cause : le bureau reste un lieu central du travail pour de nombreux salariés. S’ils adhèrent au télétravail, la majorité des Français interrogés (76%) souhaitent travailler au moins la moitié du temps au bureau.

Beaucoup de réflexions restent donc à mener pour trouver le modèle d’organisation du travail correspondant aux attentes des collaborateurs. Une chose est sûre : les salariés souhaitent y être associés. En France, ils sont 84% à vouloir être consultés dans les diverses réorganisations des espaces de travail.

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