Semaine de 4 jours, télétravail… que pensent les dirigeants de TPE de ces nouvelles organisations du travail ?
Ces nouveaux modes de travail ne font pas partie des priorités pour une large part de dirigeants de TPE.
Télétravail, semaine de 4 jours, intelligence artificielle… le monde du travail est challengé par de nouvelles pratiques. Certaines entreprises s’en sont rapidement saisies, y décelant de potentiels aimants à candidats et un moyen de fidéliser leurs collaborateurs.
Mais toutes ne sont pas égales face au déploiement de ces nouveaux modes de fonctionnement. Le baromètre Fiducial, réalisé par l’Ifop et publié le 18 juillet, met en lumière les difficultés auxquelles sont confrontées les TPE qui s’intéressent à ces évolutions.
Semaine de 4 jours : la crainte d’une moins bonne coordination avec l’externe
On y apprend, notamment, que 72% des dirigeants de TPE sont défavorables à la semaine de 4 jours (sur un modèle où leur charge de travail actuelle serait répartie sur 4 jours). Pour quelles raisons ? Avant tout par crainte d’une moins bonne coordination avec l’externe, si leurs clients continuent de travailler cinq jours par semaine. Ensuite, par difficulté d’organiser une continuité du service faute de bras, dans le secteur de l’hôtellerie-restauration par exemple. Enfin, par peur d’une baisse du niveau de production, en particulier dans l’industrie. Des réticences à mettre en parallèle avec les difficultés de recrutement, rencontrées par ces employeurs, recrutements qui pourraient faciliter la rotation des équipes.
Il est cependant à noter que 13% des dirigeants de TPE interrogés ont déjà mis en place la semaine de 4 jours dans leur entreprise. Au-delà du sujet de la semaine de 4 jours, 63% des chefs d’entreprise ont mis en place une organisation flexible du temps de travail, car ils mesurent ses avantages sur le bien-être de leurs équipes.
Le télétravail fortement corrélé à la nature de l’activité
Sur le volet télétravail, 26% des personnes à la tête d’une TPE déclarent l’autoriser. Sans surprise, le recours au remote est particulièrement développé dans les entreprises de services et très peu dans l’industrie, le BTP, l’hôtellerie, la santé et l’action sociale, en raison de la nature de l’activité.
Concernant le déploiement de l’intelligence artificielle, ce n’est pas encore un sujet prioritaire pour les TPE. Moins de trois dirigeants sur dix jugent que cette technologie aurait un impact significatif sur leur organisation du travail et la nature des tâches à accomplir. Là encore, une exception notable : 50% des TPE du secteur des services estiment que cet outil aura un impact important sur leur organisation du travail.
Peu d’engouement pour l’IA
Au global, on constate peu d’engouement lié à l’essor de cette technologie : 59% des chefs d’entreprise n’envisagent pas de déployer l’IA au sein de leur TPE. Parmi ceux qui souhaitent adopter l’IA (41% du panel), 13% en sont au stade de la réflexion et 10% à l’étape de la mise en place ou de l’application.