Négociations salariales : à quoi s’attendre en 2023 ?

La dernière enquête HelloWork lève le voile sur les stratégies de négociation des salaires, côté collaborateur comme côté employeur.

Ce sont majoritairement les recruteurs qui abordent en premier le sujet de la rémunération.
Ce sont majoritairement les recruteurs qui abordent en premier le sujet de la rémunération. © HelloWork

Qu’elle intervienne lors du recrutement ou lors des entretiens annuels, la négociation salariale est un temps fort de la vie des entreprises. Quelles seront les prétentions salariales des candidats en 2023 ? Quel sera le montant d’augmentation demandé par les salariés en poste lors de leur prochain entretien annuel ? Quelle sera la réponse apportée par l’employeur ? La dernière enquête* HelloWork nous donne des orientations pour l’année à venir !

Pour les candidats, c’est au recruteur d’aborder en premier la question du salaire

L’enquête nous enseigne d’abord la stratégie des candidats pour définir le salaire souhaité à l’embauche. 39% avouent le fixer en regardant les salaires indiqués sur des offres d’emploi similaires. D’où l’importance de faire figurer cette information sur vos offres. Par ailleurs, 34% des candidats décident de fixer un salaire supérieur à celui qu’ils touchaient précédemment et 29% un salaire égal à celui qu’ils gagnaient dans leur précédent emploi. 25% consultent également des sites spécialisés ou des études de salaire pour se faire une idée.

Si on se penche maintenant sur les critères sur lesquels les recruteurs se basent pour définir le salaire d’un poste, 85% de ces professionnels citent la grille de salaire interne, 36% les études de rémunération annuelles, 36% l’avis du manager, 21% les informations de leur réseau et 12% les sites spécialisés.

Du point de vue des candidats, c’est au recruteur d’aborder le sujet de la rémunération en premier. 48% d’entre eux rapportent que cette question est évoquée à la fin du premier entretien contre seulement 23% lors du premier entretien téléphonique, 19% au cours du premier entretien et 0% lors d’un change ultérieur.

S’ils ne sont pas satisfaits du salaire proposé par le recruteur, 89% des candidats essaient de le négocier, soit directement pendant l’entretien, soit s’ils sont retenus à l’issue de celui-ci. À noter que certains avantages peuvent inciter un candidat à accepter un salaire inférieur à ses attentes, le trio de tête étant : une prime de participation ou d’intéressement, des tickets restaurant, un nombre intéressant de congés/RTT.

Deux tiers des salariés envisagent de demander une augmentation en 2023

Une fois en poste, vos collaborateurs négocient leur salaire à des fréquences plus ou moins importantes : si 33% mettent le sujet sur la table au moins une fois par et 23% au moins une fois tous les deux, 44% abordent cette question moins souvent. C’est principalement lors de l’entretien annuel que cette négociation a lieu, mais certains salariés sollicitent également un rendez-vous particulier pour parler augmentation.

Cette année, deux tiers des collaborateurs envisagent de demander une augmentation, à la fois en récompense de leurs réussites professionnelles et comme coup de pouce face à l’inflation. Le panel interrogé compte demander une revalorisation de 1 à 22%. Plus de 10% des salariés souhaitent une augmentation de 15%.

Deux tiers des salariés comptent demander une augmentation en 2023.
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Si l’augmentation est refusée ou inférieure à leurs attentes, 88% des candidats envisagent de chercher un emploi ailleurs.

Des enveloppes d’augmentation plus généreuses

Côté recruteurs, 88% sont prêts à augmenter les salaires l’an prochain. 48% affirment même qu’ils ont prévu une enveloppe globale plus élevée que d’habitude en raison de l’inflation. L’augmentation moyenne prévue par les recruteurs oscille entre 1% (pour plus de 10% des recruteurs) et 26% (pour 3% d’entre eux).

*Enquête réalisée en ligne du 18 au 28 novembre 2022 auprès de 1 527 candidats et 438 recruteurs.

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