La génération Y prête à faire des compromis

« 32% ont accepté un salaire inférieur (36% des jeunes français), 17% se sont éloignés de leur zone géographique idéale et 15 % travaillent dans un autre secteur d’activité que celui espéré (22% en France). 14% admettent aussi avoir accepté un emploi sous-qualifié par rapport à leur formation (19% en France) » détaille PwC dans son enquête. Des compromis ils sont également prêts à en faire sur leur « quête de sens » dans le travail. « S’ils étaient 86% à indiquer vouloir quitter une entreprise dont les valeurs ne coïncidaient pas avec les leurs en 2008, ils ne sont plus que 56% trois ans plus tard » explique PwC.
Des attentes toujours fortes
Les jeunes se montrent aussi réalistes sur les nombreux changements d’employeurs qu’ils devront gérer. En France, 38% de ces jeunes diplômés s’attendent en effet à avoir plus de six employeurs au cours de leur carrière. Conséquence, même en poste, ils restent attentifs : « 38% des jeunes de la génération Y actuellement embauchés sont en recherche active d’un nouveau poste, et 43% sont à l’écoute de nouvelles opportunités« .
Et en ce qui concerne les facteurs d’attractivité des employeurs, les jeunes diplômés français ont des priorités spécifiques : les salaires et bonus sont le premier critère (55%), devant les opportunités d’évolution (54%), et les avantages sociaux (34%). Alors que l’échantillon global privilégie d’abord les possibilités de gravir les échelons rapidement, avant les salaires compétitifs et les bonus financiers et la formation.
Génération désenchantée ?
Une fois dans l’entreprise, la génération Y montre aussi quelques signes de désenchantement : près d’un tiers (19% en France) trouve que l’équilibre vie professionnelle/personnelle est moins bon que celui envisagé avant de rejoindre l’entreprise. C’est pourtant une attente forte de cette génération. Autre source de déception : « plus de la moitié des sondés constatent que l’égalité des chances n’est pas la même pour tous, en dépit des discours sur la diversité » ajoute l’étude. Enfin, du côté des attentes, un sur deux voudrait avoir un feedback régulier sur son travail et les jeunes Y aimeraient que « leur manager soit également un coach en termes de développement personnel ».
Dernière divergence générationnelle : les Y préfèrent échanger par mail plutôt que par téléphone ou en face-à-face et en majorité ils trouvent que leurs managers ne comprennent pas comment la technologie « sert leur travail ».
3 conseils pour les RH
A l’aune de ces résultats, PwC formule 3 conseils à destination des RH :
- « Se positionner en ‘business partner’ auprès des managers et les aider à mieux comprendre la génération Y ». Intégrer de la flexibilité, de la souplesse dans l’organisation et faciliter le travail entre les générations.
- « Proposer des parcours de carrières flexibles ». Les Y veulent évoluer rapidement et changer souvent de poste. Plus de deux tiers d’entre-eux visent aussi une affectation à l’étranger.
- « Planifier stratégiquement » les besoins RH pour s’adapter à la fois aux évolutions des attentes de la génération Y mais aussi aux besoins de compétences de l’entreprise en structurant fortement les parcours de recrutement, formation et mobilité.
- L’étude complète, (en anglais) est disponible sur le site de PwC
