Licenciements dans la tech américaine : pourquoi ce n’est pas près de s’arrêter

La faillite du principal acteur bancaire californien spécialisé dans la tech pourrait avoir des retombées néfastes sur l’emploi du secteur.

La faillite de la banque californienne pourrait avoir un impact sur 100 000 emplois dans la tech.
La faillite de la banque californienne pourrait avoir un impact sur 100 000 emplois dans la tech. © Sundry Photography/stock adobe.com

Les vagues de licenciement de dizaines de milliers d’employés américains continuent de déferler aux Etats-Unis. Meta a annoncé, le 14 mars, un nouveau plan social de 10 000 emplois supplémentaires. Au total, en l’espace de six mois, la maison-mère de Facebook et d’Instagram s’est séparée de 25% de ses effectifs.

Ces mouvements de départ massifs ne sont pas près de s’arrêter outre-Atlantique, d’après les médias américains, qui alertent sur l’impact catastrophique que pourrait avoir la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) sur les emplois du secteur IT.

Des entreprises dans l’incapacité de payer leurs collaborateurs

La faillite de la banque californienne, vendredi 10 mars, est « la deuxième plus grande de l’histoire des Etats-unis, après l’effondrement de la Washington Mutual en 2008 », rappelle le Los Angeles Times. Spécialisé dans le financement de start-up de la Silicon Valley, l’établissement bancaire pourrait entraîner dans son sillage pas moins de 10 000 entreprises, d’après les calculs de l’incubateur de start-up Y Combinator.

Ce dernier a adressé au gouvernement américain une pétition dans laquelle il avertit que ces employeurs ne seront probablement plus en mesure de payer leurs collaborateurs dans les trente prochains jours. « Si nous laissons faire, cette faillite aura un impact immédiat sur l’industrie technologique des Etats-Unis et la compétitivité américaine », s’alarment les signataires.

Les expatriés particulièrement exposés

Lundi 13 mars, le président américain, Joe Biden, s’est montré rassurant quant au risque de contagion aux autres pans de l’économie, écartant un scénario de crise financière mondiale à la Lehman Brothers. La chute de la SVB devrait toutefois avoir un impact sévère dans « les secteurs du capital-risque, des start-up et des cryptomonnaies », anticipe Forbes. « Cette crainte incitera probablement les entreprises à retarder les embauches et à licencier d’autres employés pour réduire les coûts au cas où les choses empireraient », développe le magazine.

La situation pourrait se révéler particulièrement problématique pour les expatriés titulaires d’un visa de travail, qui constituent un important contingent de travailleurs au sein de cet écosystème, précise Courrier international : « Les professionnels étrangers qui n’ont plus de travail bénéficient généralement d’un délai de grâce de soixante jours pour trouver un nouvel emploi avant de devoir quitter le pays. Or, la conjoncture actuelle est loin d’être favorable pour ces travailleurs. »

Bien s’équiper pour bien recruter