Les femmes : la solution anti-crise ?

A la question posée par la récente étude «CAC 40 : les entreprises féminisées résistent-elles mieux à la crise boursière ?», il semblerait que la réponse soit oui. L’auteur Michel Ferrary, professeur en ressources humaines au CERAM Business School, nous montre ainsi comment la féminisation des entreprises est en corrélation avec leur évolution en bourse.

S’appuyant sur les bilans sociaux de 40 grandes entreprises dont 35 faisant partie du CAC 40, Michel Ferrary a croisé les taux de répartition hommes/femmes dans l’entreprise et le pourcentage de femmes-cadres depuis le 1er janvier 2008. Et «les deux types de tests se révèlent significatifs» selon l’auteur, «celles qui ont un fort taux de féminisation résistent mieux aux tourmentes des marché boursiers». Les femmes : facteur de résistance à la crise boursière ?

Une situation paradoxale

Selon Michel Ferrary, les dirigeantes prendraient des décisions moins risquées que leurs homologues masculins et adopteraient un comportement plus prudent en termes de management. Attitude qui se révèle être «une grande vertu» selon lui et qui pourrait justifier la solidité de ces entreprises face à la baisse de leurs actions. Paradoxalement, la récente étude Hudson, sujet de l’un de nos précédents billets, mettait en lumière l’une des grandes qualités des managers sur laquelle devraient «méditer» les femmes : la capacité à prendre les décisions. Qualité qui semble être mise à mal pour la crise boursière actuelle… Comme le précisait en octobre dernier Muriel Bachelier du groupe d’audit et de conseil Mazars sur Europe 1 (cliquer sur le micro ci-dessous), «les femmes vont intégrer beaucoup plus l’aspect humain» et également «plus de paramètres dans leurs prises de décisions».

Mais au-delà des différences de management hommes-femmes ou de la suprématie de l’un sur l’autre, l’enjeu est aujourd’hui d’intégrer la mixité au management comme gage de réussite pour l’entreprise. Opinion partagée par Michel Landel, le directeur général du groupe Sodexho dont 25% du comité exécutif est constitué de femmes, pour qui il faut dépasser les différences hommes-femmes : «Plus on met des équipes différentes entre elles, plus on a de chances d’avoir de créations et d’innovations». A bon entendeur…

Bien s’équiper pour bien recruter