Le plafond de verre, un mythe ?

Mais en bonne économiste, Marike Stellinga apporte des chiffres pour étayer cette hypothèse. D’après son enquête, « au moins 70% des femmes ne sont pas disposées à produire tous les efforts nécessaires pour atteindre le top ». Loin de faire des conclusions trop hâtives, l’auteur précise que bien évidemment, les femmes qui font tout pour atteindre le top y parviennent. Sauf que pour les trois quarts des femmes, faire carrière ne constitue pas une priorité.
« Ce que veulent les femmes«
Mais Marike Stellinga va plus loin et souhaite que l’on cesse de confondre « idéologie féministe » et réalité. Pour elle, le féminisme va bien souvent « à l’encontre de ce que la majorité des femmes veulent ». Pourquoi faudrait-il que les femmes se comportent de la même manière que les hommes ?
Plusieurs études l’ont déjà démontré, l’attitude des femmes face aux perspectives de carrière est différente de celles des hommes. La plupart privilégient leur vie de famille au détriment de leur carrière. Mais pour Marike Stellinga, les femmes ne sont pas pour autant victimes de la société ou dénuées d’ambitions. Elles font leur choix, tout simplement. Le constat est douloureux. Mais pour Marike Stellinga il se résume ainsi : « laissez les femmes libres de mener leur existence comme elles l’entendent, voilà ce qu’elles désirent ». Une conclusion un peu simpliste qui pourrait avoir un écho si l’égalité professionnelle hommes-femmes était déjà véritablement effective au sein de chaque entreprise.
« De mythe van het glazen plafond » (disponible seulement en néerlandais pour le moment) de Marike Stellinga, aux éditions Balans, septembre 2009, 224 pages, 15 Euros.
