La grossesse, un frein à la carrière des femmes

Shutterstock 15805027Pour 44% des femmes de 25 à 49 ans, être maman est un obstacle à leur carrière, révèle une étude publiée par le Journaldesfemmes.com. Un chiffre particulièrement élevé parmi les CSP + (53%) ainsi que celles ayant entre 35 et 49 ans (47%). Pour les 2.300 internautes interrogées, ce ralentissement de leur évolution professionnelle passe notamment par une non-revalorisation de leur carrière au cours de leur grossesse (31%). Encore une fois, les CSP+ sont les plus concernées : 43% d’entre elles n’ont pas été augmentées durant leur maternité. Un chiffre qui monte à 53% au sein des catégories socio-professionnelles supérieures. Et pour 25% d’entre elles, une fois enceinte, la promotion promise leur passe sous le nez.

Plus faible niveau de responsabilités

Au retour au travail, 36% des femmes estiment aussi qu’elles n’ont pas retrouvé l’intégralité des fonctions qu’elles occupaient jusqu’alors, poursuit l’enquête. Ainsi, 23% des femmes interrogées déclarent suite à leur grossesse occuper un poste différent et 41% estiment être moins sollicitées pour les projets intéressants. Pire, 9% disent avoir été licenciées à cause de leur maternité.

Difficile également pour les mères de trouver du soutien parmi les collègues. Près de 40% d’entre elles se sentent en effet isolées au travail et font face à une attitude plus fermée de leur entourage professionnel. Autant de situations difficiles à dénoncer. Par peur des représailles, 40% des femmes choisissent de se taire. Seules 3% d’entre elles ont fait le choix d’entamer une procédure…

Quand les femmes témoignent

Le Journaldesfemmes.com a également recensé les petites phrases entendues par les femmes au travail. « Ma direction ne pensait pas qu’avoir des enfants faisait partie de mes projets personnels lorsqu’ils m’ont embauché… », explique une maman. Pour une autre, « Lors de mon entretien d’embauche, mon supérieur m’avait déjà demandé si j’envisageais une grossesse… Tâches redistribuées pendant mon absence, et non réattribuées à mon retour. De plus, remarques désobligeantes de la part de la direction : « tu avais qu’à être là… ». Une autre encore : « On m’a clairement dit « une maman c’est quand même très souvent absent » ».

Environ 600 témoignages de ce genre ont été récoltés lors de l’enquête, affirme Lejournaldesfemmes.com. L’égalité ça n’est pas maintenant !

Bien s’équiper pour bien recruter