Quelle place pour les jeunes sur le marché du travail post-Covid ?
Si le taux d’emploi des 15-24 ans a considérablement souffert de la crise sanitaire, on constate une embellie dès 2021.
					
				
				
					En 2020, de nombreux jeunes de 15 à 24 ans se sont retrouvés au chômage, avec un pic constaté au 2e trimestre, durant le premier confinement, selon une note de la Dares parue le 24 août. Pour des raisons liées à la fois au non-renouvellement des contrats et à un net ralentissement des embauches. Pour cette catégorie de travailleurs, le taux d’emploi a chuté de 3,4 points en l’espace d’un trimestre.
Une explosion des Neets en 2020
Parmi les actifs les plus affectés par cette baisse du taux d’emploi : les jeunes sortis de formation initiale depuis un à quatre ans et les personnes travaillant au sein de secteurs mis à l’arrêt du fait de la crise : l’hôtellerie-restauration, les commerces non essentiels…
Au total, la part de jeunes ni emploi ni en formation (Neets), qui se situait autour de 12,5 % des 15-29 ans en 2019, augmente fortement avec la crise sanitaire, pour atteindre 15,7 % au 2e trimestre 2020.
Un boom des embauches en alternance mais pas que…
En 2021, la situation s’améliore, avec un redressement de 3,4 points du taux d’emploi des jeunes et une augmentation du nombre d’embauches de 19,6% par rapport à 2020.
Comment expliquer ce dynamisme ? Le développement de l’alternance, favorisé par les aides gouvernementales versées dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » y est pour quelque chose : le taux d’emploi en alternance a augmenté de 0,5 point entre les 4e trimestres de 2019 et de 2020.
Mais ce phénomène n’explique pas à lui seul ce rebond : entre fin 2019 et fin 2021, l’alternance explique 2,6 points des 4,1 points de hausse du taux d’emploi des jeunes.
L’autre part s’explique par la reprise des embauches dans des secteurs particulièrement pourvoyeurs d’emplois pour les jeunes : la construction (+17% de recrutements de jeunes entre 2019 et 2021) ou encore le secteur privé de la santé (+11%).