Trois quarts des jeunes vont demander une augmentation salariale en 2023

En 2023, les collaborateurs de moins de 34 ans seront plus nombreux que leurs aînés à demander une augmentation.

Le refus d'une augmentation salariale constitue le premier motif de démission pour les 18-34 ans.
Le refus d'une augmentation salariale constituerait le premier motif de démission pour les 18-34 ans. © insta_photos/stock adobe.com

74% des actifs âgés de 18 à 34 ans comptent demander une augmentation à leur employeur en 2023. C’est le chiffre qui ressort de la dernière étude Robert Half*, dont les résultats ont été relayés, lundi 16 janvier, par Les Échos START.

Leurs bons résultats comme argument-phare

Une proportion supérieure à la moyenne de 64% pour l’ensemble des salariés. Cet écart peut sembler paradoxal quand on constate que les jeunes se déclarent plus satisfaits de leur niveau de rémunération que leurs aînés : 36% des 18-34 ans ont le sentiment d’être « sous-payés » contre 44% pour l’ensemble du panel interrogé.

Quels arguments ces jeunes collaborateurs vont-ils mettre en avant pour convaincre leur supérieur d’accéder à leur demande ? En toute logique, ils mettront d’abord en avant l’atteinte des objectifs fixés (pour 49% d’entre eux). 47% comptent également mentionner le contexte inflationniste pour appuyer leur requête. Enfin, 46% feront valoir leur ancienneté dans l’entreprise.

Des jeunes en quête d’évolution professionnelle rapide

Comment expliquer que la jeune génération soit plus encline à demander une revalorisation salariale ? Les professionnels des RH notent que les collaborateurs de cette tranche d’âge aspirent à une évolution professionnelle plus rapide que la précédente génération. En témoigne Françoise Besnard, DRH d’un éditeur de logiciel ERP, interviewée par Le Journal du Net « Ils sont sans cesse en quête de nouveaux challenges. Ils n’attendent plus cinq ans d’avoir fait leurs preuves en entreprise avant de demander à évoluer, mais seulement deux ans […] Le rythme auquel ils aimeraient voir leurs rémunérations augmenter est, lui aussi, plus soutenu. »

Cette tendance doit être prise au sérieux, côté RH, car ces jeunes collaborateurs n’hésiteront pas à démissionner si leur demande n’est pas satisfaite. Toujours selon l’étude Robert Half, le refus d’une augmentation de salaire arrive ainsi en tête des raisons qui peuvent pousser les 18-34 ans à changer d’entreprise (cité par 59% du panel), devant la recherche d’un meilleur équilibre vie pro/vie perso et l’ennui dans leur poste actuel.

*Sondage effectué en novembre 2022 auprès d’un panel de 1 000 salariés français âgés de 18 à 55 ans.

Bien s’équiper pour bien recruter