Intentions d’embauche en 2024 : 8 infos à retenir de l’enquête de France Travail

L’enquête BMO de France Travail met l’accent sur la nette baisse des projets de recrutement en 2024.

Les saisonniers sont les profils les plus recherchés en 2024.
Les saisonniers sont les profils les plus recherchés en 2024. © Capture d'écran enquête BMO France Travail

Les intentions d’embauche en baisse de 8,5% par rapport à 2023

2,78 millions : c’est le nombre d’embauches prévues en 2024, selon la dernière enquête « besoin en main-d’œuvre » (BMO) de France Travail. Cela représente 8,5% de moins que les projets de recrutement anticipés en 2023.

Chute des CDI et progression des CDD en vue

En 2024, seuls 38,2% des recrutements envisagés prennent la forme d’un CDI. C’est 16,1 points de moins que l’an dernier. Les CDD suivent le mouvement inverse : 22,6% des prévisions d’embauche concernent des CDD de six mois ou plus (contre 17,6% en 2023) et 39,2% des CDD de moins de six mois (contre 27,8% en 2023). « Cela s’explique par les motifs des embauches prévues, avec moins d’anticipation de nouvelles activités », explique Stéphane Ducatez, directeur général adjoint chargé du réseau au sein de France Travail.

Des intentions d’embauche portées majoritairement par les TPE et PME

Sept projets sur dix concernent des établissements de moins de 50 salariés. Les TPE de moins de 10 salariés concentrent même 43% des intentions d’embauche pour 2024.

Les saisonniers et les professionnels du médico-social très convoités

Parmi les profils les plus recherchés par les entreprises, on retrouve les métiers de saisonniers, avec, notamment, 98 000 projets de recrutement de viticulteurs/arboriculteurs, 91 000 d’agriculteurs ou d’ouvriers agricoles, 122 000 de serveurs de cafés-restaurants, 111 000 d’employés polyvalents de la restauration, 67 000 de cuisiniers ou encore 56 000 d’employés de l’hôtellerie.

Le secteur de la santé et de l’accompagnement est aussi en quête de bras : l’enquête BMO fait état de 68 000 projets de recrutement d’aides à domicile et de 58 000 d’aides-soignants.

Frein sur les embauches dans la construction et le transport

A l’inverse, les employeurs de la construction, du transport et de l’entreposage et du commerce de gros anticipent une diminution de leurs recrutement, avec, respectivement -18,1%, -16,4% et -15,8% de projets d’embauche cette année.

L’Ile-de-France, L’Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle-Aquitaine dans le trio de tête

Avec 489 900 projets de recrutement en 2024, l’Ile-de-France est la région où les embauches s’annoncent les plus nombreuses. Elle est suivie par l’Auvergne-Rhône-Alpes, avec 321 700 intentions d’embauches et la Nouvelle-Aquitaine, avec 312 900 recrutements envisagés.

Des recrutements qui s’annoncent un peu moins difficiles

Sur la totalité des projets de recrutement, 57,4% sont jugés difficiles, ce qui représente une baisse de 3,6 points par rapport à 2023. Ceux qui s’annoncent les plus compliqués, aux yeux des employeurs, concernent les techniciens et agents de maîtrise en maintenance électrique, électronique et automatismes, les carrossiers automobiles, les couvreurs, les aides à domicile et auxiliaires de vie et les employés et techniciens commerciaux de la banque.

Des difficultés, en grande partie, liées à un déficit d’attractivité du poste, que ce soit en raison de conditions de travail ardues (pénibilité, horaires décalés…), d’une image peu valorisée du métier ou parce que les conditions d’accès au lieu de travail sont difficiles.

En 2023, 6,9% des offres d’emplois ont été abandonnées faute de candidat correspondant au poste

France travail a également présenté les résultats d’une seconde étude sur les offres d’emploi pourvues et les offres abandonnées en 2023. Si 82,9% des offres publiées ont été pourvues, 3,7% ont été annulées en raison de la disparition du besoin, 6,5% étaient encore à pourvoir et 6,9% ont été abandonnées faute de trouver un candidat en phase avec le poste. Le principal motif de cette incompatibilité des candidatures réside dans le manque d’expérience des candidats, suivi par un déficit de motivation et de compétences.

Bien s’équiper pour bien recruter