L’IA générative transformera 9 métiers sur 10 d’ici 2032

Selon une étude américaine, 90% des professions seront impactées par le développement de l’IA générative d’ici 2032.

Les métiers de l'IT font partie de ceux qui sont les plus impactés par l'essor de l'IA générative.
Les métiers de l'IT font partie de ceux qui sont les plus impactés par l'essor de l'IA générative. © Andrey Popov/stock adobe.com

L’explosion de l’utilisation de l’intelligence artificielle générative fait figure de révolution dans le monde du travail. Mais quelle sera l’ampleur du changement à l’œuvre ? Des chercheurs américains sont arrivés à la conclusion que, d’ici 2032, 90% des emplois américains pourraient être affectés par le développement de cette technologie.

L’étude « New Work, New World », conduite par Cognizant en partenariat avec Oxford Economics et publiée le 10 janvier, décortique l’impact de l’IA sur 18 000 tâches communément exécutées par les travailleurs américains. L’objectif de cette méthodologie : calculer le score d’exposition maximal à l’IA de 1 000 professions.

Les travailleurs du savoir seront les plus impactés

En l’espace de quatre à huit ans, la plupart des professions devraient connaître une escalade de l’adoption de l’IA de 13 à 31%. Des assistants administratifs aux PDG, de nombreuses fonctions sont amenées à évoluer à mesure de l’automatisation de certaines tâches. Mais les professions observées seront touchées à des degrés très divers : si les techniciens de maintenance chargés de l’entretien du chauffage, de la ventilation et de la climatisation ont un score d’exposition à l’IA de 5% de leurs tâches, les professionnels de l’IT affichent un score de 62%.

« Par le passé, les progrès technologiques et l’automatisation ont principalement concerné le travail manuel et routinier. Cette fois, c’est bien différent. Ce sont les travailleurs du savoir qui seront les plus impactés par les changements liés à l’IA générative », notent leurs auteurs de l’étude.

L’essor de l’IA générative aura également une influence sur la performance économique du pays, poursuivent les auteurs de l’étude. Elle sera responsable d’une augmentation de la productivité de 1,7 à 3,5% au cours des dix prochaines années et d’un apport de 477 milliards à 1 000 milliards de dollars au PIB annuel des États-Unis sur la même période.

Comment optimiser l’usage de cette technologie en entreprise ?

Comment les entreprises peuvent-elles accompagner ces mutations pour exploiter au mieux le potentiel de l’IA générative ? D’après les chercheurs, elles se situent aujourd’hui dans une phase d’expérimentation et de préparation. Les travailleurs s’approprient peu à peu l’outil en l’utilisant pour des tâches telles que de la conception d’image ou de code informatique ou pour rédiger des mails ou des comptes-rendus de réunion. Dans ce contexte, les entreprises doivent mettre l’accent sur la requalification et la formation continue de leurs collaborateurs pour s’adapter à des besoins permanents de nouvelles compétences.

Les auteurs anticipent ensuite une phase d’accélération dans l’adoption de la technologie, à partir de 2026, lors de laquelle les entreprises devront pleinement intégrer l’IA à leur stratégie globale pour rester compétitives. L’alternative est clairement énoncée : « innover ou stagner ». « Les dirigeants de tous les secteurs devront travailler ensemble à créer un nouveau pacte de confiance pour permettre aux entreprises, aux travailleurs et aux économies de prospérer à l’ère de l’IA générative », poursuit l’étude.

Pour construire ce pacte de confiance, les auteurs conseillent aux entreprises de communiquer en toute transparence sur la manière dont l’IA sera utilisée dans leur organisation, les données sur lesquelles l’algorithme se base pour obtenir ses résultats et sur les risques ou biais éventuels de l’outil.

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