Funemployment : voir le chômage du bon côté
C’est une tendance qui vient des Etats-Unis : le funemployment, contraction de « fun » et de chômage en anglais… Ou comment prendre la vie de chômeur du bon côté. C’est le journal Los Angeles Times qui s’est penché sur cette nouvelle relation au travail. Nouvelle car Outre-Atlantique, il y a peu de temps encore, les horaires à rallonge et le survinvestissement dans le boulot étaient à la mode. Oui mais voilà, la crise est passée par là et a remis en cause les modèles établis.
A en croire les témoignages recueillis par le Los Angeles Times (voir l’article traduit sur Courrier International), les adeptes du funemployment (en général des célibataires de 20 à 40 ans) ont juste envie de prendre du temps pour eux avant de réembaucher. Et surtout, ils aspirent à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
Certains vont même plus loin en affichant sur des badges leur joie de ne plus avoir d’emploi : « No Job, no problem », « chômeur heureux », ou encore « je regarde la télévision toute la journée »… Une collection de slogans lancée par Irina Blok, directrice artistique au chômage.
Pour le Los Angeles Times « ce phénomène en dit long sur l’évolution de la société américaine. (…) Il traduit à la fois le narcissisme culturel américain et une réaction de rejet du monde de l’entreprise ». Effet indésirable de la crise, le funemployment serait un remède à la morosité ambiante, une manière de dire que tout ne tourne pas autour de l’emploi et qu’il faut « prendre un peu de recul »… Facile à dire quand on fait partie d’une minorité de privilégiés qui n’a pas un besoin urgent de retravailler…
Alors le chômage, vaut-il mieux en rire ou en pleurer ?