Cette étude qui révèle les plus grandes frustrations des candidats
Une étude américaine se penche sur les principaux irritants des candidats lors des process de recrutement. Une mine d’informations intéressante pour mettre à l’épreuve vos pratiques de recrutement.
Quelles sont les principales frustrations et craintes des candidats lorsqu’ils cherchent un emploi ? Une étude*, menée par la plateforme RH Remote, et publiée le 22 octobre, se penche sur la question.
La principale source de frustration et de mécontentement du côté des candidats est la discrimination à l’embauche, en particulier celle liée à l’âge. 51% du panel dit avoir déjà été confronté à un comportement ou à des propos discriminatoires de la part d’un recruteur.
Autre point qui dégrade considérablement l’expérience candidat : le ghosting. Un candidat sur deux a déjà été ghosté au moins une fois par un recruteur, d’après l’étude américaine.
Enfin, 27% des candidats ont été victimes d’une arnaque à l’emploi, c’est-à-dire qu’ils ont postulé à une fausse offre diffusée par des cybercriminels désireux de leur soutirer de l’argent. Parmi ces victimes, 12% l’ont été à plusieurs reprises. Un quart des candidats confie également avoir de justesse évité l’arnaque en détectant des signaux suspects. « Le ghosting et les arnaques à l’emploi ont augmenté de manière significative par rapport aux enquêtes précédentes », constate Toni Frana, Career Coach chez Remote.
Ces trois sources de frustration ont un impact profondément néfaste sur la relation candidat/recruteur et suscitent de la défiance. Pour restaurer un lien de qualité, les recruteurs disposent de plusieurs leviers.
Faire une vraie proposition de valeur au candidat
Le premier est de travailler l’employee value proposition (EVP) pour répondre au mieux aux attentes des candidats. A cet égard, il est intéressant de se pencher sur les principaux facteurs pour lesquels un candidat rejette une offre, selon Remote :
- 70% pointent une rémunération trop basse ou des avantages peu attractifs ;
- 69% citent une culture de travail toxique ou non-alignée avec leurs valeurs ;
- 61% mentionnent le manque d’équilibre vie pro/vie perso ou le non-respect du droit à la déconnexion ;
- 58% indiquent l’absence de télétravail ou la limitation du télétravail ;
- 50% parlent du manque de sécurité de l’emploi ou du taux de turnover élevé ;
- 37% précisent le manque de perspective d’évolution et d’augmentation salariale.
Il en ressort donc que les éléments les plus importants aux yeux des candidats sont un package de rémunération attractif, un environnement de travail sain et respectueux de l’équilibre des temps de vie et une entreprise qui offre les conditions d’un engagement sur la durée (sécurité de l’emploi, accompagnement dans le projet d’évolution professionnel…).
Lui donner des gages de confiance
En France, moins d’un tiers des candidats disent recevoir une réponse à leurs candidatures, selon l’enquête annuelle Hellowork 2025. Or, 95,5% d’entre eux souhaitent être informés en cas de refus de leur candidature ou si l’offre a été pourvue.
La plupart du temps, les recruteurs justifient ce silence par un manque de temps, un afflux massif de candidatures à traiter ou encore la crainte qu’un retour négatif ne porte préjudice à l’image de l’entreprise ou suscite une réaction négative de la part du candidat.
Mais la perception des candidats est bien différente : « Dans nos enquêtes, les candidats nous disent qu’ils vivent cette absence de retour comme un manque de respect et que ça les frustre, indique Laure Baumann, VP Product chez Hellowork. Ça peut être mal interprété par le candidat, qui risque de s’impatienter, d’aller postuler ailleurs et de ne jamais repostuler chez eux. »
Pour s’assurer de donner un retour satisfaisant et réactif, choisissez le bon ATS qui vous permettra de paramétrer des mails-type de réponse, essayez de leur faire un retour dans les 15 jours suivant l’envoi du CV ou le dernier contact et clôturez vos offres d’emploi lorsqu’elles sont pourvues.
Créer un cadre sécurisant pour vos échanges
37% des DRH constatent des discriminations au stade du recrutement dans leur organisation, d’après le baromètre « Diversité et inclusion dans les organisations »**, publié par l’organisme de formation Cegos en septembre 2025.
Pour limiter les discriminations à l’embauche et créer une safe place permettant à chaque candidat de se sentir à l’aise, de plus en plus d’entreprises mènent des actions de sensibilisation autour de la diversité et de l’inclusion et forment leurs recruteurs à des processus de recrutement structurés (entretien structuré, scorecard…), garanties d’une évaluation objective et équitable des candidats.
*Etude « Job Search Realities & Risks Report » menée par Remote, une plateforme RH spécialisée dans le télétravail,
**Étude menée en ligne en avril et mai 2025, dans 10 pays d’Europe (France, Allemagne, Espagne, Italie, Portugal, Royaume-Uni), d’Asie (Singapour) et d’Amérique latine (Brésil, Mexique, Chili), auprès de 5 537 salariés et 438 Directeurs ou Responsables des Ressources Humaines, travaillant au sein d’entreprises ou d’organisations publiques de plus de 50 collaborateurs.