Fin du télétravail chez Tesla : le retour au bureau ne se passe pas comme prévu

Début juin, le dirigeant de Tesla, Elon Musk, sommait ses employés de revenir 40h par semaine au bureau ou de démissionner s’ils refusaient ces nouvelles conditions. Selon lui, le télétravail n’est pas propice à l’émergence de concepts innovants et est un frein à la performance de ses équipes.

Manque de places et mauvaise connexion wifi

Mais ce retour massif des équipes à l’usine de Frémont, en Californie, a été mal préparé par l’entreprise, selon un article de The Information. Entraînant une série de couacs : manque de places de stationnement sur le parking, pas assez de bureaux pour accueillir les salariés et une connexion wifi de mauvaise qualité.

Des effectifs qui ont doublé depuis 2019

Et pour cause : l’entreprise n’a pas tenu compte du doublement de ses effectifs depuis 2019. Sur les 99 210 collaborateurs que compte Tesla, un tiers travaille à l’usine de Frémont. Or, l’entreprise n’a pas prévu de chaises, de bureaux et de places de parking supplémentaires pour accueillir les nouvelles recrues. Tesla a donc été obligée de renvoyer certains salariés travailler chez eux.

L’entreprise, comme son dirigeant, n’a pas tenu à réagir publiquement à cette situation ubuesque. Le milliardaire a, en revanche, nuancé sa position quand au télétravail, lors d’un échange avec les salariés de Twitter, mi-juin. Il a affirmé que les « contributeurs particulièrement exceptionnels », dont les managers doivent lui adresser la liste, seraient autorisés à travailler à distance : « Si quelqu’un ne peut travailler qu’à distance et qu’il est exceptionnel, cela n’aurait pas de sens de le licencier », a-t-il déclaré.

Comment compte-t-il faire pour assurer le retour au bureau des salariés de Tesla dans de meilleures conditions ? Le licenciement annoncé de 10 000 employés du constructeur automobile pourrait mettre fin à ce questionnement.