Fautes d’orthographe et recherche d’emploi

 Comme on dit à l’école, il y a les fautes à deux points et celles à quatre points. Si les fautes de frappe et autres coquilles sont courantes (et plus excusables), notamment dans des échanges de mails ou les sms, les énormes fautes de conjugaison sautent plus aux yeux et vous rangent inéluctablement dans la catégorie des fautifs récidivistes. Pas de quoi, pour le moment, être déchu de sa nationalité… Mais attention tout de même.
Pas très pro sur un CV
 Les fautes sur un CV sont très mal vues. C’est quasi rédhibitoire quand on cherche un emploi et surtout, ça ne fait pas pro du tout. En off, certains recruteurs reconnaissent tout de même qu’ils sont obligés de ne plus trop en tenir compte sinon ils n’embaucheraient plus personne. Du moins, quand le poste ne requiert pas un niveau d’orthographe d’Académicien. Mais d’autres sont plus exigeants. C’est le cas de Pierre Denier qui avoue sur son blog écarter « impitoyablement » les candidatures truffées de fautes. Car selon lui, c’est la marque d’une certaine désinvolture et d’un manque de rigueur. C’est pas faux. Mais pourquoi autant de fautes me direz-vous, même chez les cadres ? On entend souvent dire « les jeunes ne savent plus écrire deux phrases correctement, c’est la faute de l’école, des sms, d’Internet, de l’accélération de la communication et des échanges… » Et pourquoi pas celle de Domenech ou de l’Iran tant qu’on y est ? 
La faute aux méthodes de travail
 La faute revient avant tout au changement de méthodes de travail dans les années 60-70. Contrairement aux idées reçues, la dégradation du niveau d’orthographe n’est pas récente. Selon une spécialiste du sujet interrogée par JobEtic, c’est une conjonction de facteurs qui explique la recrudescence des fautes. Les secrétaires ne tapent plus les courriers, on prend moins de temps pour les écrire, les supports ont changé, la fatigue visuelle est plus importante quand on travaille sur écran… En gros, c’est pas de notre faute.
 Mais comment faire pour limiter cette dégradation immuable de notre niveau d’orthographe ? D’abord se relire, et faire relire par les collègues ou les amis. Comme on dit dans les journaux : « deux paires d’yeux valent mieux qu’une ». Ne pas oublier aussi les correcteurs orthographiques, même imparfaits, ils permettent de limiter les fautes de frappe. 
 Ensuite réviser. En passant par exemple la Certification Voltaire qui sanctionne un niveau d’orthographe, un peu comme le Toeic pour l’anglais. Une note qu’on peut même indiquer sur un CV. Et même si vous vous croyez bons en orthographe, faites le test gratuit, vous verrez que c’est pas gagné. 
 Il existe aussi de nombreux ouvrages pour s’améliorer. La Bible reste le Bescherelle pour les conjugaisons et le Dournon pour toutes les difficultés de la langue française. Un dictionnaire indispensable qui ne s’embarrasse pas des définitions, mais qui recense les nombreuses exceptions à connaître pour bien parler la France.
A propos, aujourd’hui 8 septembre, c’est la journée internationale de l’alphabétisation.
