Ce que pensent les candidats des processus de recrutement
Seul un candidat sur trois juge efficaces les processus d’embauche proposés par les entreprises, selon une étude Robert Half.
En cette année 2025, les actifs ont envie de changement. Selon l’étude Ce que veulent les candidats*, publiée par le cabinet Robert Half le 2 avril, 42% des personnes interrogées sont en recherche active d’emploi ou à l’écoute d’opportunités, un chiffre qui monte à 51% chez les 18-34 ans.
Pour les candidats avec les meilleurs profils, s’ouvre alors la phase de recrutement. Quel regard portent-ils sur celle-ci ? Quels critères sont les plus importants pour eux durant ce processus d’embauche ? Combien de temps celui-ci doit-il durer pour rester attractif ? L’étude Robert Half donne de précieux indices aux recruteurs.
Nombre d’étapes et durée de la phase de recrutement
Globalement, seulement 31% des salariés interrogés jugent efficaces les processus de recrutement proposés par les entreprises actuellement. 36% ne les considèrent pas comme efficaces et 34% ne se prononcent pas.
La grande majorité des candidats estime qu’un nombre limité d’étapes permet de maintenir les processus d’embauche attractifs : 52% fixent ce maximum à 2 étapes, 43% à 3. En termes de durée, 63% estiment qu’un processus de recrutement ne doit pas durer plus de 4 semaines pour rester attractif et/ou efficace. 28% fixent cette durée à 4 à 6 semaines.
La durée du processus d’embauche n’est d’ailleurs pas le critère le plus important dans le cadre d’un recrutement. Les candidats citent plutôt une description claire du poste et de ses missions (62%), une communication claire sur les salaires et les évolutions salariales (49%) et une bonne entente avec les interlocuteurs (37%). Ils mentionnent ensuite une description claire des avantages proposés (31%), une communication claire et transparente sur la durée et les étapes du processus (29%) et seulement ensuite vient la rapidité du processus de recrutement (27%).
Un autre élément est important pour eux : l’affichage du salaire dans l’offre d’emploi. 53% disent ne pas répondre aux offres en ligne lorsque le salaire n’est pas affiché, une tendance que confirme année après année le baromètre Hellowork. En revanche, ne pas afficher les options de flexibilité dans ses offres est rédhibitoire pour moins de la moitié des candidats (44% ne répondent pas aux offres qui ne l’affichent pas).
Une mauvaise intuition et tout change
L’étude Robert Half revient aussi sur les candidats qui ont déjà refusé une offre d’embauche après l’avoir acceptée, un phénomène auquel de nombreux RH sont confrontés. 16% des candidats interrogés l’ont déjà fait, un chiffre qui grimpe à 26% chez les 18-34 ans. Parmi les 3 raisons qui les ont conduits à faire ça : une mauvaise intuition (34%), une nouvelle offre d’emploi plus intéressante en termes de missions (33%) et un manque de flexibilité (29%). Ils citent aussi une nouvelle offre d’emploi avec un meilleur package salarial (27%) ou encore une déception sur la culture d’entreprise (23%).
Un salarié sur cinq a aussi déjà renoncé à son emploi pendant la période d’essai. En cause ? Une mauvaise intuition (36%), des missions pas cohérentes par rapport au descriptif des missions lors des entretiens d’embauche (35%) ou encore une mauvaise expérience de travail, comme de mauvais outils ou process (33%). 15% pointent aussi un mauvais onboarding.
* Enquête Robert Half menée en mars 2025 auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 salariés français.