L’équilibre pro/perso, premier facteur de motivation au travail
Pour la 22e édition de son étude Workmonitor, Randstad a interrogé 27 000 travailleurs dans 35 pays, dont la France, sur leurs attentes vis-à-vis du travail.

Qu’est-ce qui motive le plus les salariés dans leur travail ? Pour la première fois, l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle arrive en tête au niveau mondial, selon la 22e édition de l’étude Workmonitor de Randstad* qui, pour l’occasion, a interrogé 27 000 travailleurs dans 35 pays, dont la France. Au niveau mondial, 83% des répondants placent l’équilibre pro/perso comme le principal facteur de motivation au travail, à égalité avec la sécurité de l’emploi. Vient ensuite la rémunération, à 80%.
La Gen Z aux avant-postes
Cette tendance est particulièrement marquée chez les plus jeunes. La Gen Z cite comme principal facteur de motivation au travail l’équilibre des temps de vie à 74%, 6 points devant la rémunération (68%). Chez les millennials, l’écart entre les deux n’est plus que de deux points (83% pour l’équilibre des temps de vie, 81% pour la rémunération), tandis qu’au sein de la génération X et des baby-boomers, la rémunération devance l’équilibre pro/perso (86% vs 87% pour la Gen X, 85% vs 87% pour les baby-boomers). Au sein de la génération Z, le soutien à la santé mentale dépasse également la rémunération, avec 70% de répondants.
Parmi les autres priorités des travailleurs au niveau mondial toutes générations confondues, les congés à 77%, la mutuelle à 74%, la flexibilité en termes de lieu de travail à 67% et en termes d’horaires de travail à 73%. Enfin, à 69%, arrive la nécessité pour les talents d’avoir un impact personnel dans le cadre de leurs fonctions.
En France, les travailleurs placent également l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle en tête des facteurs de motivation au travail (à 84%). Ils accordent également plus d’importance au soutien à la santé mentale (81%) qu’à la rémunération (80%) ou à la sécurité de l’emploi (78%).
L’importance du sens et du lien social
Autre enseignement de l’étude, les talents aspirent davantage à trouver du sens et du lien social dans leur vie professionnelle. « Le sentiment d’appartenance est aujourd’hui plus important que jamais et une grande majorité des travailleurs souhaitent faire partie d’un collectif soudé au sein duquel ils peuvent se sentir à leur place, s’épanouir et donner le meilleur d’eux-mêmes », souligne l’étude de Randstad.
En France, 22% des répondants ne verraient pas d’inconvénient à gagner moins, à condition de se sentir pleinement intégrés au sein d’une équipe, une tendance plus marquée encore au niveau mondial (36%). Et 40% des salariés français seraient prêts à démissionner s’ils ne se sentaient pas à leur place (55% au niveau mondial), ce qui représente une augmentation de 18 points en un an.
La formation prioritaire
Enfin, la montée en compétences devient de plus en plus centrale. 37% des personnes interrogées déclarent qu’elles pourraient démissionner si des opportunités de formation ne leur étaient pas offertes.
« Dans un environnement qui change à une vitesse sans précédent, les compétences peuvent rapidement devenir obsolètes à mesure que les fonctions traditionnelles évoluent et que de nouvelles apparaissent. Les talents sont pleinement conscients de la nécessité d’accompagner ces mutations pour assurer leur avenir professionnel. Se former est une priorité pour 68% des Français interrogés (72% au niveau mondial) », pointe encore l’étude.
*Etude réalisée entre le 7 octobre et le 6 novembre 2024 auprès de 27 000 travailleurs dans les pays suivants : Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Brésil, Canada, Chili, Chine, Danemark, Espagne, États-Unis, France, Grèce, Hong Kong, Hongrie, Inde, Italie, Japon, Luxembourg, Malaisie, Mexique, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Singapour, Suède, Suisse, Turquie, Royaume-Uni et Uruguay.