Retour au bureau : ce que les salariés attendent en échange
La flexibilité horaire est demandée par un employé de bureau sur deux, selon le baromètre JLL-Kantar sur les préférences des salariés.

L’ère du télétravail à volonté est bel et bien résolue. Selon le baromètre JLL-Kantar sur les préférences des salariés*, 66% des employés interrogés à travers le monde déclarent une obligation de revenir au bureau en 2025. En moyenne, ils sont attendus 3,7 jours par semaine sur site. Une tendance au retour au bureau perçue positivement par 72% des sondés. En France, ce taux de satisfaction se limite toutefois à 64%.
Parmi les raisons invoquées par les adeptes du présentiel, une préférence pour le travail au bureau, un sentiment de travail d’équipe plus efficace en présentiel et le souhait d’une politique plus équitable au sein de l’entreprise en matière d’organisation du travail. A l’inverse, les détracteurs du retour au bureau justifient leur position d’abord par les conséquences négatives sur leur qualité de vie.
De nouvelles attentes en matière de flexibilité
Mais si les salariés acceptent en majorité ce retour au bureau, ils attendent une plus grande flexibilité de la part de leur employeur en retour. En France, 51% attendent de la flexibilité dans les horaires. A l’échelle mondiale, 57% des salariés considèrent que la flexibilité des horaires contribuerait à améliorer leur qualité de vie, mais seuls 49% bénéficient aujourd’hui de cet avantage.
« A défaut d’avoir la main sur le nombre de jours télétravaillés, les salariés reportent leurs attentes sur une nouvelle flexibilité horaire, leur permettant de concilier dans une même journée impératifs personnels et professionnels : pouvoir se rendre à un rendez-vous médical en journée, avoir accès à une salle de sport, partir plus tôt du bureau pour aller récupérer ses enfants, voilà le nouveau cheval de bataille », pointe l’étude.
Avoir une plus grande flexibilité, qu’il s’agisse de flexibilité horaire ou de souplesse sur le lieu de travail, constitue d’ailleurs la deuxième raison qui pourrait pousser un salarié à quitter son entreprise, à 37%. Bénéficier d’un meilleur salaire reste toutefois de loin la première raison invoquée, à 46%.
L’équilibre de vie plus important que le salaire
Plus largement, pour une majorité de répondants, l’équilibre de vie devient la priorité au travail, devant la rémunération, et ce quel que soit leur âge ou leur genre. A l’échelle mondiale, 65% des employés mettent l’équilibre vie pro / vie perso en haut de leurs priorités, contre 56% pour le salaire. En quatre ans, cela représente une progression de 17 points en faveur de l’équilibre de vie, contre 1 point d’augmentation pour le salaire.
En France, cela fait plus longtemps que les salariés priorisent l’équilibre vie pro / vie perso : ils sont aujourd’hui 72% à le faire contre 57% pour le salaire. En 2021, ces chiffres étaient de respectivement 66% et 49%.
Dans l’acceptation des politiques de retour au bureau, l’environnement physique de travail joue, lui aussi, un rôle déterminant. « La perception de ces politiques dépend moins du nombre de jours imposés que de l’alignement du bureau avec les attentes des salariés », relève encore l’étude de JLL, entreprise spécialisée dans le conseil en immobilier d’entreprise. Ainsi, 48% des employés avec une opinion négative de leurs bureaux ont également une vision négative de la politique de retour sur site de leur employeur. Et inversement pour ceux qui travaillent dans un environnement physique adapté et aligné avec les attentes des salariés.
*étude réalisée par Kantar entre juin et juillet 2025 auprès de 8 700 employés de bureau dans 31 pays, dont la France.