Entretien annuel d’évaluation : que vont demander vos salariés ?
Une étude se penche sur les principaux points de négociations abordés par les salariés lors de leur entretien annuel.
Temps fort de l’année, l’entretien annuel permet à un collaborateur et à un manager de faire le point sur différents sujets : missions accomplies, objectifs, axes d’amélioration, ressenti du salarié… Quelles sont les thématiques plébiscitées par vos recrues ?
Sans grande surprise, la rémunération arrive en tête des points qui seront négociés, selon l’étude Grant Alxander/OpinionWay, parue le 23 juin. 56% des salariés aborderont ce sujet lors de leur prochain entretien. Ils demanderont, en moyenne 8,5% d’augmentation, en espérant en obtenir 3,9%.
A noter que les hommes ont davantage l’intention de demander une augmentation que les femmes (61% contre 50%). De leur côté, les moins de 35 ans sont plus enclins que les plus de 50 ans à négocier leur rémunération (68% contre 48%).
Salaire, évolution professionnelle et télétravail au cœur des négociations
Le parcours professionnel est le deuxième sujet qui devrait s’inviter au menu des discussions. 51% des sondés veulent demander à leurs supérieurs de leur donner les moyens de progresser. Que ce soit en leur donnant l’opportunité de se former (35%), en leur confiant de nouvelles missions (26%), ou en leur offrant davantage d’autonomie (14%).
Enfin, 43% des collaborateurs profiteront de ce temps d’échange pour négocier leurs conditions de travail. A commencer par le télétravail : 26% comptent revoir les modalités de travail à distance (lieu, nombre de jours…), parmi lesquels de nombreux cadres. Les horaires de travail et les enjeux de QVT sont également des thèmes auxquels les collaborateurs attachent de l’importance.
Un rendez-vous décisif pour fidéliser ses talents
Dans un contexte où attirer et retenir ses talents est de plus en plus ardu, dirigeants et managers ont tout intérêt à prêter une attention particulière aux demandes de leurs collaborateurs formulées dans le cadre de cet entretien. Et à y apporter une réponse satisfaisante : « Le collaborateur doit pouvoir en ressortir avec une visibilité à moyen-long terme claire et rassurante de son rôle au sein de l’organisation et de son importance pour l’entreprise. Il s’agit d’un temps qui, bien préparé, est une formidable source d’engagement et d’enthousiasme renouvelés », analyse Henri Vidalinc, président du groupe Grant Alexander.
Preuve que ce rendez-vous est stratégique, 52% des salariés déclarent qu’ils pourraient démissionner dans l’hypothèse où leurs supérieurs hiérarchiques n’accéderaient pas à leurs demandes.
*étude réalisée auprès de 1 042 salariés du secteur privé, travaillant dans des entreprises comptant 50 salariés et plus.