Entreprises du CAC 40 : sur quelles thématiques s’engagent-elles et comment ?
Une étude se penche sur les engagements des grandes entreprises françaises formulés dans leur raison d’être.
73% des entreprises du CAC 40 ont aujourd’hui adopté une raison d’être (contre 12% en 2019), c’est-à-dire une mission en vue d’avoir un impact positif sur la société. Ce chiffre est extrait d’une enquête BCG* qui dresse l’état des lieux de l’engagement des grands groupes français, trois ans après la loi PACTE, qui impose aux entreprises de « prendre en considération les enjeux sociétaux et environnementaux de son activité ».
Neuf entreprises sur dix ont choisi des raisons d’être englobant la société au sens large à travers des formulations de type « au service de la société », « pour le plus grand nombre », « Chacune et chacune », « pour tous »… 68% du panel met également l’accent sur ses clients, à l’image de BNP Paribas : « Nous sommes au service de nos clients et du monde dans lequel nous vivons ». Parmi les parties prenantes de la raison d’être, on trouve ensuite la planète, les collaborateurs, les actionnaires, puis les partenaires (fournisseurs…).
Des actions concrètes pour traduire la raison d’être
Pour éviter le procès en « purpose washing », les entreprises ont mis en œuvre des actions concrètes pour traduire ces raisons d’être. 71% de ces mesures sont tournées vers la société et l’environnement : définition d’objectifs sociaux ou environnementaux ambitieux, formation, financement d’initiatives à impact social et/ou environnemental positif.
64% de ces actions visent le bien-être au travail des collaborateurs : objectifs en termes de diversité et d’inclusion, programmes d’actionnariat salarié, formations… 50% des mesures concernent, quant à elles les clients : évolution des produits et services, promotion de modes de consommation responsables, accessibilité des produit et services à tout type de public…
Vers un levier de pilotage stratégique ?
Même si la raison d’être est de plus en plus présente dans les discours des grandes entreprises, elle ne constitue pas encore un vrai guide de leur stratégie. « Si l’indexation de plus de 92% des rémunérations variables des PDG du CAC 40 sur des engagements ESG est un signe encourageant, il reste du chemin à parcourir pour que ces derniers transforment la raison d’être en véritable levier de pilotage stratégique et opérationnel », notent les auteurs de l’enquête.
*Etude conduite au premier trimestre 2022 et fondée sur des entretiens avec des dirigeants de grandes entreprises françaises, un sondage auprès de 500 salariés d’entreprises de plus de 5000 collaborateurs et une analyse auprès des entreprise ayant adopté une raison d’être.