7 infos à retenir des négociations annuelles obligatoires 2023-2024

Augmentations générales et individuelles, primes de partage de la valeur, dialogue social… découvrez les chiffres clés de l’enquête Mercer parue le 25 juin.

Les salaires ont augmenté deux fois moins que l'inflation.
Les salaires progressent désormais plus vite que l'inflation. © VectorMine/stock adobe.com

Des augmentations qui dépassent le niveau de l’inflation en 2024

Les augmentations de salaire budgétées pour 2024 atteignent un niveau médian de 4%, au-delà de l’inflation qui s’établissait, en mai 2024, à 2,3% sur un an.

« On constate une répartition homogène des augmentations totales en fonction du niveau de carrière/responsabilité, contrairement à l’année dernière où un budget légèrement plus élevé avait été alloué aux salaires les plus bas en raison de l’inflation », notent les auteurs de l’enquête.

En 2023, le budget médian consacré par les entreprises françaises aux augmentations de salaire en 2023 était de 4,5%. Ces enveloppes variaient fortement d’une entreprise à l’autre, avec un minimum de 1,5% et un maximum de 7%. Des disparités liées à la situation économique de chaque entreprise et au montant des augmentations octroyées en 2022.

Des augmentations générales exclusivement au profit des non-cadres

Les augmentations générales ne concernent que les travailleurs qui ne sont pas cadres, en 2024. Elles représentent une médiane de 2% pour les employés et de 2,5% pour les ouvriers, quel que soit le montant de leur salaire.

Des augmentations individuelles plus généreuses pour les cadres

Quant aux augmentations individuelles, elles ont été fléchées, en priorité, vers les populations de cadres, avec 3,3% de hausse médiane chez les cadres supérieurs et dirigeants, 3,2% chez les managers et 3 à 3,1% chez les autres cadres.

Des négociations qui vont au-delà du salaire de base

Au fil des ans, les NAO intègrent de plus en plus d’éléments qui viennent compléter le package ou améliorer le bien-être au travail : cette année, 72% des employeurs disent mettre en avant d’autres avantages que les augmentations de salaires dans le cadre de leurs NAO.

Parmi les plus cités, on retrouve :

  • L’augmentation de la contribution employeur sur les tickets restaurant
  • Un plan automobile, formation ou d’intéressement
  • Des initiatives autour de l’égalité professionnelle hommes-femmes
  • Une prime de mobilité
  • Des initiatives liées à l’organisation du travail (horaires, télétravail, environnement de travail…)
  • Des initiatives liées au bien-être au travail et à l’équilibre vie pro/vie perso

Une prime de partage de la valeur en nette perte de vitesse

Si 68% des entreprises prévoyaient initialement de verser une prime de partage de la valeur en 2023, elles n’étaient que 39% à l’avoir réellement fait au 31 décembre 2023. En 2024, seules 6% des entreprises envisagent d’en verser une à leurs salariés. Un net recul qui s’explique en grande partie par la suppression des exonérations de cotisations sociales sur cette prime depuis le 1er janvier 2024.

Un climat social plus apaisé

Dans ce contexte d’inflation moindre, les négociations sur les rémunérations avec les syndicats ont été moins tendues qu’en 2023. Fin mars 2024, 75% des NAO avaient débouché sur un PV d’accord (contre 64% fin mars 2023), 3% n’avaient pas encore commencé, 4% étaient toujours en cours et 18% s’étaient soldés par un PV de désaccord.

Une augmentation médiane de 3,8% anticipée en 2025

Enfin, les employeurs interrogés dans le cadre de l’enquête tablent sur une augmentation médiane totale de 3,8% en 2025.

*12e édition de l’enquête Mercer consacrée aux NAO, sur la base d’un panel de 226 DRH et responsables rémunération & avantages sociaux, interrogés d’octobre 2023 à mars 2024, par le biais d’un questionnaire en ligne et d’entretiens individuels.

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