Egalité hommes-femmes : les grandes entreprises françaises en haut du podium

Où se situent les entreprises françaises en matière d’égalité professionnelle hommes-femmes ? A quelques jours de la journée internationale des droits des femmes, l’association Equileap publie son baromètre, construit à partir des données de 4 000 entreprises dont la capitalisation boursière atteint au moins les 2 milliards de dollars dans 23 pays différents. Ce classement a été opéré selon 19 critères qui vont de la place des femmes dans les organes de direction à la mesure de l’écart salarial en passant par les politiques de lutte contre le harcèlement sexuel ou les pratiques de congé parental.

Des politiques volontaristes en France

Même si le rapport souligne que la pandémie a eu un impact négatif sur les progrès en matière d’égalité professionnelle hommes-femmes, il met en lumière quelques progrès. La France se trouve en haut du podium, confortant ainsi sa place de 2021, avec un indice de 52%, soit une progression de 1 point. L’Hexagone compte 15 entreprises sur 121 dans le top 100, soit 11% de son panel. Suivent l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni et la Suède. A noter toutefois que c’est une entreprise australienne, la société immobilière Mirvac, qui occupe la première place du classement, avec 79%.

Parmi les meilleures élèves françaises en termes d’égalité hommes-femmes, on retrouve Danone (13e mondiale), L’Oréal (14e), Schneider Electric (20e), Orange (23e) et Sanofi (25e).

Ces entreprises se distinguent notamment par la mise en place d’actions volontaristes, guidées par un cadre légal national visant à réduire les inégalités de genre : loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, qui incite les entreprises à dédier une enveloppe au rattrapage salarial, loi Copé-Zimmerman, qui a imposé des quotas de femmes dans les conseils d’administration et de surveillance, loi Rixain, adoptée en 2021, qui prévoit l’instauration de quotas dans les instances dirigeantes des entreprises de plus de 1 000 salariés, index de l’égalité professionnelle…

Des écarts salariaux qui perdurent

Les entreprises françaises comptent, en moyenne, 44% de femmes dans leurs conseils d’administration, soit la part la plus élevée des pays observés. Mais le baromètre note que seules 10 entreprises sur 121 ont une femme pour CEO.

Les entreprises tricolores ont aussi des progrès à faire sur le plan de la réduction des écarts de rémunération. « Aucune société française n’a supprimé l’écart salarial entre les sexes », précise le rapport, alors que 8 entreprises britanniques sont parvenues à une égalité totale. « Les deux tiers des sociétés françaises ne publient pas leur écart de rémunération entre les sexes », signale Equileap.