Des sanctions seront possibles en cas de non-respect du port du masque en entreprise
Elizabeth Borne est revenue ce matin sur Europe 1 sur l’obligation du port du masque en entreprise.
Le port du masque systématisé en entreprise
Interrogée ce matin sur Europe 1, Elizabeth Borne est revenue sur l’obligation de porter le masque en entreprise. Cette mesure a été annoncée la semaine dernière, mais les contours de son application restent flous. La ministre du Travail avait déclaré lors de l’annonce : « il est nécessaire de systématiser le port du masque dans tous les espaces de travail qui sont clos et partagés », et cela dans les « salles de réunions, couloirs, vestiaires, open spaces ». Cette mesure arrive à un moment où les chiffres des personnes testées positives au coronavirus sont en forte hausse et où la crainte d’une deuxième vague est réelle. Il est donc logique de renforcer le protocole sanitaire en entreprises, qui sont des lieux réputés pour être potentiellement des vecteurs forts de transmission. Selon Elizabeth Borne, cette mesure sera intégrée à un protocole national dédié à la santé et à la sécurité des travailleurs pendant la pandémie de Covid-19, qui sera lui-même appliqué à la fin du mois.
Le non-respect du protocole considéré comme une faute
Si le non-respect du port du masque dans les lieux publics quand il est obligatoire est sanctionné d’une amende de quatrième classe (135 euros), qu’en est-il dans les entreprises ? Que risquent les salariés qui refusent de s’y plier ? La ministre du Travail est claire sur ce point : il s’agira « d’une faute ». Et dans ce cadre, il « peut y avoir des sanctions », notamment des « avertissements ». Elle précise également que les entreprises ne seront pas seules face à cette obligation : « Les services du ministère du Travail seront présents pour conseiller, accompagner et contrôler le bon respect de ces gestes barrières en entreprise ». Et si elle juge que « depuis le déconfinement, les entreprises sont très responsables sur la mise en œuvre des protocoles sanitaires », elle rappelle également que des établissements ont été fermés à cause du non-respect de cette obligation, et que des verbalisations ont eu lieu. Enfin, elle déclare « souhaiter regarder les dérogations possibles », notamment pour « les activités pour lesquelles c’est très pénalisant ».