5 infos clés sur les contrats d’engagement jeune

Depuis son lancement il y a un an, ce dispositif a concerné plus de 300 000 jeunes.

contrat engagement jeune
Plus de 300 000 jeunes éloignés de l'emploi ont signé un contrat engagement jeune (CEJ). (C) Dusan / stock.adobe.com © Dusan / stock.adobe.com

Pour une entreprise, le contrat d’engagement jeune (CEJ) représente une opportunité de faire découvrir ses métiers et ses besoins en recrutement à des personnes de moins de 25 ans. Ce dispositif, initié en mars 2022, s’inscrit dans le plan « 1 jeune, 1 solution » et prend la suite de la Garantie jeunes. Après un an d’application, la Première ministre, Elisabeth Borne, en a dévoilé les premiers résultats.

Qu’est-ce que le CEJ ?

Un accompagnement par la mission locale ou Pôle Emploi

Pour rappel, le CEJ est destiné aux jeunes de 16 à 25 ans révolus (ou moins de 30 ans s’ils sont en situation de handicap). Il dure 6 à 12 mois et vise les profils « éloignés de l’emploi », c’est-à-dire les jeunes en recherche d’emploi, confrontés à des difficultés pour accéder à un emploi de manière durable et/ou qui ne suivent ni formation ni études supérieures. Pour le jeune, le CEJ consiste en un accompagnement personnalisé par la mission locale ou Pôle emploi, qui y a dédié plus de 1660 conseillers.

La possibilité de réaliser des immersions en entreprise

Pendant 15 à 20 heures chaque semaine, le bénéficiaire suit des formations, réalise des missions d’utilité sociale, des stages ou des immersions en entreprise. Pôle emploi organise régulièrement des évènements afin de mettre en lumière ce dispositif et d’offrir la possibilité à des entreprises d’accueillir de potentiels futurs employés dans leurs locaux. Le CEJ permet aussi d’attribuer au jeune une allocation allant de 200€ jusqu’à 500€ par mois selon son âge, son statut fiscal et ses ressources.

58% des bénéficiaires ont entre 18 et 21 ans

Fin janvier 2023, le contrat d’engagement jeune concernait 301 725 jeunes éloignés de l’emploi. Les profils majoritaires sont les non-diplômés de l’enseignement supérieur (44%) ou de niveau inférieur au baccalauréat (14%). Plus d’un jeune sur deux qui bénéficie d’un CEJ a entre 18 et 21 ans (58%).

Après neuf mois, 63% ont accédé à un emploi

Les résultats présentés par Elisabeth Borne sont plutôt encourageants puisque neuf mois après l’entrée en CEJ, 63% des jeunes ont accédé à un emploi d’un mois ou plus. Les chiffres sont un peu moins bons en ce qui concerne les emplois d’une durée de six mois ou plus puisqu’ils ne concernent plus que 43% des jeunes ayant réalisé un CEJ.

Des axes d’amélioration

Si la Première ministre s’est félicitée : « Les résultats sont là », elle a néanmoins annoncé qu’une feuille de route serait présentée au printemps avec de nouvelles mesures. Car le CEJ reste perfectible : dans son dernier rapport, le Conseil d’Orientation des politiques de Jeunesse (COJ) pointait ainsi les difficultés à prendre en charge les jeunes « hors radar » et les problèmes de mobilité et d’accès au logement pour ces publics éloignés de l’emploi.

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Bien s’équiper pour bien recruter