10 moyens de rendre vos collaborateurs pleinement acteurs de votre politique RSE

Incitation à emprunter des modes de transport plus doux pour les trajets domicile-travail, sensibilisation des salariés aux enjeux climatiques, objectifs chiffrés de réduction de ses émissions de CO2… Les entreprises ont une conscience de plus en plus aiguë de l’impact qu’elles ont sur le monde et prennent leurs responsabilités en adoptant des pratiques durables.

Ce mouvement doit beaucoup à l’engagement des salariés, qui sont force de proposition sur ces sujets, comme l’explique le rapport, publié jeudi 29 septembre, par l’association de managers responsables MR21, et intitulé « Quand la transformation durable des entreprises devient l’affaire des salariés ».

L’essor des collectifs de salariés engagés

Ce document dresse d’abord le constat que les collectifs de salariés impliqués dans les sujets de développement durable et RSE se sont multiplié au cours de deux dernières années : pour preuve, si l’association Les Collectifs, un réseau de professionnels créé pour transformer les entreprises de l’intérieur, comptait 27 collectifs de salariés début 2021, elle en recense, à présent, 150, qui portent la voix de dizaines de milliers des salariés français.

« Ces initiatives ont, dans un premier temps, prioritairement concerné la vie de bureau en sensibilisant à la fin du plastique sur site, dans les cantines ou les salles de convivialité. Par un effet de contagion, de plus en plus de salariés ont soutenu ces démarches, peu à peu convaincus par leurs collègues ou par le souhait de faire vivre au bureau ses convictions personnelles », notent les auteurs du rapport.

Le CSE, partie prenante des réflexions RSE

Dans la lignée de cette implication croissante des collaborateurs à la définition de la politique RSE de l’entreprise, le CSE est doté, depuis la loi climat et résilience d’août 2021, d’une nouvelle prérogative : il peut proposer des solutions pour une meilleure prise en compte des questions environnementales et interpeller la direction à ce sujet.

Néanmoins, MR21 identifie plusieurs freins au développement des initiatives portées par ces collectifs de salariés : un accueil parfois méfiants des IRP ou de la direction, une frilosité de certains managers à l’idée de dégager du temps et du budget pour mener à bien ces projets.

10 pistes pour donner plus de poids aux initiatives des collaborateurs

Pour lever ces obstacles, l’association formule une série de recommandations à destination des entreprises :

1. Instaurer une culture d’entreprise favorisant l’expression et l’esprit d’initiative des collaborateurs
2. Clarifier le rôle des collectifs ou groupes de salariés en leur proposant de se regrouper dans des instance de travail internes, formelles et informelles, organisées mais aussi spontanées.
3. Nouer un dialogue régulier et transparent entre les collectifs et la direction générale et la direction développement durable, si l’entreprise en comprend une
4. Accorder du temps aux salariés engagés dans ces groupes de travail afin qu’ils puissent se pencher sur des sujets de fond
5. Former les collaborateurs volontaires aux enjeux de développement durable
6. Assurer la représentativité des collectifs en les ouvrant à toutes les catégories de salariés
7. Identifier des quick wins, tels que la mise en place de bornes de recharge de véhicules électriques, l’organisation de séminaires durables ou des actions de formation de type Fresque du climat, à côté des projets de transition au long cours
8. Ne pas limiter les initiatives en fixant aux collectifs trop de KPIs
9. Associer les salariés engagés à la définition des politiques RSE de l’entreprise en faisant de leur appréciation de l’engagement durable de l’entreprise un KPI de résultat stratégique et en renforçant la représentation de ces salariés dans les instances de gouvernance
10. Mettre en place un fonds de dotation réservé aux initiatives durables émanant des collaborateurs.