Comment les candidats recherchent un emploi dans la défense

Métiers les plus courus, zones géographiques, volume des requêtes… Voici les enseignements à tirer des recherches des candidats sur la plateforme Hellowork dans le secteur de la défense.

salariés aéronautique
Dans le secteur de la défense, le métier d'ingénieur aéronautique est le plus recherché, selon les données Hellowork. © auremar / Stock.adobe.com

Le contexte international depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, il y a plus de trois ans, et le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, début 2025, semblent avoir remis sur les rails les projets en matière d’Europe de la défense. Depuis 2022, les dépenses européennes dans ce domaine ont augmenté de plus de 30%, ce qui n’est pas sans conséquence sur les besoins en main d’œuvre de ce secteur. Entre janvier et septembre 2025, les offres liées à ce secteur ont d’ailleurs augmenté de 6% sur la plateforme Hellowork.

Même tendance à la hausse du côté des recherches des candidats : entre juin et septembre 2025, les recherches liées au secteur de la défense ont augmenté de 24%, là où l’ensemble des recherches a progressé de 22%. Même évolution depuis le début de l’année : la part des recherches liées à la défense atteint aujourd’hui 0,18% du total des recherches d’emploi sur Hellowork, bien au-dessus des 0,16% observés début 2025.

Mais que recherchent-ils vraiment ? Quels métiers ? Quelles entreprises ? Sur quelles zones géographiques ? Et en quoi cela est-il différent des autres secteurs ? Décryptage des datas Hellowork.

L’aéronautique concentre les recherches

Parmi tous les candidats qui recherchent un emploi dans la défense, près d’un sur deux (43%) vise spécifiquement le secteur de l’aéronautique. Vient ensuite la cybersécurité (13% des recherches), puis le secteur militaire (12%), le naval (8%) et l’armement (1%). A noter que l’aérospatial représente 0,3% des recherches dans le secteur de la défense.

Plus d’une recherche sur six concerne directement un acteur spécifique de la défense. En tête, Safran, avec 12,7% des recherches dans le secteur de la défense incluant le nom d’une entreprise. L’entreprise est trois fois plus nommée qu’Airbus, cinq fois plus que Naval Group et sept fois plus que Thales et Dassault.

Des candidats plus mobiles

Autre particularité, la plus grande mobilité des candidats. « Un tiers des candidats (36%) ne précisent pas de zone géographique dans leur recherche contre 13,6% tous secteurs confondus. Il semblerait que les candidats dans la défense soient plus mobiles du fait de la spécificité de leur métier », analyse Mathilde Plantecoste, responsable marketing insight chez Hellowork.

Pour ceux qui indiquent une localité, l’Ile-de-France, comme dans beaucoup de secteurs, concentre les recherches (16%). Suit la ville de Toulouse (7%), connue comme étant la plaque tournante de l’industrie aéronautique et spatiale européenne, avec l’installation du siège mondial d’Airbus et d’une myriade d’entreprises qui gravitent autour.

Les postes d’ingénieur aéronautique en tête des métiers recherchés

En termes de métiers, c’est celui d’ingénieur aéronautique qui est le plus recherché, concentrant une recherche sur dix. Viennent ensuite les postes de mécanicien aéronautique (5% des recherches), ajusteur monteur aéronautique (1,8%), pilote de drone (1,8%) et mécanicien naval (1,2%).

« Le secteur de la défense engrange beaucoup plus de recherches sur des postes de cadre et d’ingénieur alors qu’il y a beaucoup d’offres de mécaniciens et de techniciens. Ce déséquilibre peut sans doute s’expliquer par un déficit de notoriété sur des postes moins qualifiés », souligne Mathilde Plantecoste. Un sujet dont les services marque employeur des acteurs de la défense pourraient se saisir en 2026.

 

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