Baromètre de l’emploi : des recrutements moins nombreux au 3e trimestre 2023
Après un premier semestre très dynamique, le marché de l’emploi se stabilise, dans un contexte d’incertitudes économique et géopolitique.
					
				
				
					+9% : c’est la progression du nombre d’offres d’emploi publiées sur hellowork.com au 3etrimestre 2023, par rapport à l’an dernier. Une dynamique en perte de vitesse, au regard des 17% de progression du 1er semestre, qui se justifie par la conjoncture économique et le contexte géopolitique incertain.
Selon les derniers chiffres de l’Insee, la croissance devrait ralentir pour se situer à 0,1% au 3e
trimestre, puis 0,2% au 4e trimestre. Ce phénomène, conjugué à la hausse des taux dans l’immobilier et à la saturation du marché locatif, conduit les entreprises à embaucher moins qu’en début d’année.
Pourtant, même si « le marché d’emploi est sur une ligne de crête, ce troisième trimestre nous confirme que les ambitions de recrutement des entreprises n’ont pas cessé », constate David Beaurepaire, Directeur Délégué de HelloWork.
Quels secteurs recrutent le plus ?
Les secteurs qui recrutent actuellement le plus en CDI, en CDD et en alternance sont la santé et le social (principalement pour des postes d’auxiliaire de vie, d’aide ménager, d’assistant maternel, d’aide-soignant ou d’infirmier), la production et la maintenance industrielle (notamment des techniciens) et les métiers de la comptabilité, de la gestion et de l’audit.
Côté intérim, les besoins de recrutement se concentrent sur les profils de cariste, d’opérateur de production, de préparateur de commande, de maçon et d’électricien.

Quelles sont les régions les plus dynamiques ?
L’Ile-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, les Pays de Loire et la Nouvelle-Aquitaine constituent le quatuor de tête des régions qui recrutent le plus, avec respectivement 16%, 14%, 10% et 10% du volume d’offres diffusées sur la plateforme de recrutement au 3e trimestre.

« Dans cette deuxième partie d’année les signaux émanant des entreprises, des cabinets de recrutement et sociétés de travail temporaire sont toujours bien orientés malgré un ralentissement de la croissance. Les marges des entreprises et des carnets de commandes bien remplis, mis à part dans le BTP (logement neuf) ou certaines enseignes de la distribution, les poussent à continuer de recruter notamment pour remplacer les départs (démission à des niveaux records, départs à la retraite, etc. ). Le gel du marché immobilier pourrait avoir un impact dans les mois à venir sur le marché du travail, en limitant la mobilité professionnelle et géographique des candidats. Néanmoins nous restons optimistes sur une perspective moyen terme du fait de la démographie et des futurs besoins en main d’œuvre, ce qui n’empêchera pas des baisses conjoncturelles », conclut David Beaurepaire.