L’égalité salariale, grande priorité de l’égalité des chances pour les salariés
Pour la 8ème année consécutive, le Medef a publié son baromètre de Perception de l’égalité des chances. Malgré de nombreux points à améliorer, pour les salariés interrogés, la plupart des profils peuvent être recrutés dans leur entreprise, « davantage encore pour l’accent étranger, le handicap visible et l’homosexualité ».
Depuis 2012, le Medef cherche à mesurer la perception qu’ont les salariés du climat d’égalité des chances en entreprise et permet aux entreprises de s’engager pour construire un dialogue efficace sur la base de ce constat.
Parmi les chantiers jugés prioritaires pour l’entreprise, l’égalité salariale est citée par 54 % des répondants, suivie par l’égalité entre les femmes et les hommes. Arrivent ensuite l’âge, le handicap et le type de diplôme.
Sexisme au travail
Troisième crainte de discrimination au travail, le sexe est la première crainte de discrimination pour les femmes. D’ailleurs, « le scénario où une femme se voit refuser un poste en raison de son sexe est jugé possible aux yeux de 50 % des répondants, 77 % trouvant que cette situation n’est pas acceptable ». Hommes comme femmes citent les blagues lourdes comme perturbateur d’ambiance, devant celles en lien avec les horaires d’arrivée et de départ ou encore le port de signes religieux visibles.
Toutefois, 95 % des répondants disent qu’il est possible de se faire recruter dans leur entreprise quand on est une femme et à 90 % pour une mère d’un enfant en bas âge.
Crainte d’être discriminé dans son entreprise
« Après deux ans de recul, les craintes d’être un jour victime de discrimination sur son lieu de travail augmentent de nouveau, aussi bien chez les femmes que chez les hommes ». L’âge est le premier facteur de crainte, suivi par l’apparence physique, le sexe, l’état de santé, le niveau de diplôme, l’origine sociale, les opinions politiques, la couleur puis les activités de militantisme.
Ces craintes différent en fonction du sexe. Ainsi, comme évoqué ci-dessus, les femmes craignent surtout d’être discriminés en fonction de leur sexe, de leur physique puis de leur âge, tandis que les hommes mettent en avant leur âge, leur apparence physique et, à égalité, leur origine sociale et leur état de santé.
La confiance des salariés dans leur entreprise
Après quatre ans de progression, la confiance des salariés dans leur entreprise recule (-2 points). Malgré ces doutes sur leur avenir au sein de leur entreprise, 63 % des sondés considèrent que leur manager est un bon manager.
Concernant l’égalité des chances, les salariés méconnaissent les dispositifs en vigueur. Seuls 24 % d’entre eux sont au courant d’une mission/ service/ poste consacré à la diversité au sein de l’entreprise. « Cependant lorsque des actions en lien avec la diversité sont connues dans l’entreprise, elles sont jugées efficaces à 77 % ».
Le rapport des salariés à leur entreprise est globalement satisfaisant : 65 % la recommanderaient à une personne à la recherche d’un emploi et ils sont également 2/3 à déclarer vouloir y rester à moyen terme et à ressentir du plaisir à y travailler.