Augmentations salariales : les entreprises revoient leurs enveloppes à la hausse pour 2023

Les entreprises devraient être plus généreuses que prévu.

Les entreprises tablent sur une augmentation médiane de 4% pour les non-cadres en 2023.
Les entreprises tablent sur une augmentation médiane de 4% pour les non-cadres en 2023. © Yurii/stock adobe.com

Sur toile de fond d’inflation élevée et de tensions de recrutement, les entreprises mettent la main à la poche pour garder leurs salariés et attirer des talents. Et prévoient de gonfler l’enveloppe allouée aux augmentations, si on se réfère à la dernière étude du cabinet Deloitte.

4% d’augmentation en 2023

Selon celle-ci, les augmentations médianes devraient se porter à 4% en 2023 pour les non-cadres et à 3,9% pour les cadres. A titre de comparaison, elles se situent autour de 2,5% en 2022.

Les nouveaux chiffres dépassent les prévisions des employeurs à l’été 2022, qui tablaient sur des hausses de 3% pour les cadres, et de 3,5% pour les non-cadres en 2023.

Tous les secteurs ne sont pas concernés dans les mêmes proportions par ces augmentations. Si l’industrie, l’automobile, la construction et la santé anticipent des hausses médianes de 4% de la rémunération de leurs collaborateurs, le secteur public et les organismes à but non lucratif prévoient 2,7% d’augmentation médiane.

Le succès de la prime de partage de la valeur

Une grande majorité d’employeurs couplent ces revalorisations avec des compléments de rémunération. La prime de partage de la valeur (ex-prime Macron) fait partie des dispositifs les plus utilisés : un tiers des employeurs y ont eu recours en 2022, près d’une entreprise sur deux compte la verser en 2023 et 26% sont en cours de réflexion pour l’instaurer. Le montant médian de celle-ci se situerait à 500 euros pour les cadres et 850 euros pour les non-cadres.

En revanche, plus de la moitié des entreprises ne prévoit pas d’utiliser le dispositif de rachat de RTT défiscalisé mis en place par le gouvernement.

« Dans la continuité des solutions proposées par les entreprises en 2022, les entreprises privilégient la prise en considération d’un patchwork de dispositions dans le cadre des NAO à venir pour 2023 tout en ayant relevé de près de 0,5 point leurs budgets d’augmentation. Cumulés aux augmentations réelles servies en 2022, nous anticipons que les augmentations budgétées permettent d’atteindre en deux années des niveaux proches de l’inflation observée », analyse Franck Chéron, Associé Capital Humain Deloitte, interrogé par BFMTV.

Bien s’équiper pour bien recruter