L’Allemagne envisage la semaine de 4 jours
Le syndicat de la métallurgie allemand a proposé une réduction du temps de travail pour éviter les licenciements.
Le principe est simple, travailler moins – mais avec une compensation salariale – pour préserver les emplois. Le volume d’heures travaillées baissent, mais pas les effectifs.
Un sujet récurrent outre-Rhin
L’idée fait des apparitions régulières dans les échanges en Allemagne, cette fois c’est la crise sanitaire qui oblige à envisager toutes les alternatives aux licenciements. IG Metall, le premier syndicat d’Europe qui représente 2,3 millions de salariés, ouvre à nouveau le débat. Dans l’industrie métallurgique et électrique allemande, 300 000 emplois seraient menacés.
Le syndicat a déjà été à l’origine de précédents changements : les 35 heures en 1995 puis, en 2018, le droit de réduire son temps de travail à 28h pendant deux ans pour les salariés qui le souhaitaient. Cette fois encore, l’idée partage : le gouvernement est prêt à étudier la possibilité, la population semble ouverte, mais les employeurs ne sont pas tous du même avis.
La semaine de 4 jours dans sa version la plus prosaïque
Plusieurs grandes entreprises, dont Bosch, ont pourtant d’ores et déjà conclu des accords de réduction de travail tandis que les discussions sont en cours chez Airbus. Malgré la compensation envisagée, cette réduction du temps de travail ne se fera sans sacrifices financiers pour les salariés, à la manière dont cela s’était passé pour Volkswagen dans les années 90. Les réductions de salaires avaient alors permis de sauver 30 000 emplois.
Quand on évoque la semaine de 4 jours, on pense souvent à des entreprises du numérique un peu avant-gardistes qui repensent l’organisation du travail en profondeur (comme chez Buffer récemment). Ici, rien de tout ça, la semaine de 4 jours s’arrêtant à une simple réduction du nombre d’heures travaillées.