L’actu RH d’octobre résumée en 3 minutes

A la une : de nouvelles règles pour les entreprises

Avec l’adoption définitive du projet de loi sur l’emploi des seniors, l’évolution du dialogue social et les transitions professionnelles, les services RH vont devoir adapter certaines de leurs pratiques. A compter du 1^er octobre 2026, l’entretien professionnel va laisser sa place à un entretien de parcours professionnel, qui se veut plus stratégique, plus inclusif et plus responsabilisant. Un nouveau contrat va aussi faire son apparition à destination des salariés seniors, le contrat de valorisation de l’expérience. Les salariés de plus de 60 ans pourront aussi demander d’utiliser leur future indemnité de départ à la retraite pour maintenir partiellement ou totalement leur rémunération tout en passant sur un temps partiel de fin de carrière.

Au-delà de ce projet de loi, le budget 2026, actuellement en discussion au Parlement, pourrait aussi faire bouger les lignes et coûter plus cher aux entreprises. Parmi les changements sur la table, l’augmentation de la contribution patronale sur les ruptures conventionnelles et une taxation plus forte des avantages versés par l’entreprise aux salariés comme les titres-restaurant. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, également en discussions, prévoit, quant à lui, la suspension de la réforme des retraites, la création d’un congé de naissance et de nouvelles limitations concernant les arrêts maladie.

Le chiffre : 2 733 euros

C’est le salaire net moyen que touchaient les Français, chaque mois, en 2024, selon les chiffres publiés par l’Insee. En tenant compte du ralentissement de l’inflation, cela correspond à une hausse de 0,8% en un an. Cette augmentation est plus marquée dans l’industrie et chez les ouvriers. L’écart entre le salaire net moyen des hommes et des femmes continue de se réduire petit à petit, même si les femmes gagnent encore 13% de moins que les hommes, en moyenne, chaque mois.

Le point juridique

Alors que les ruptures conventionnelles sont dans le viseur du gouvernement, quelles sont les règles encadrant ce mode de séparation à l’amiable lorsque c’est l’employeur qui l’initie ? Nous avons posé la question à Me Amélie d’Heilly, avocate associée au sein du cabinet Advant Altana et présidente d’AvoSial, le syndicat des avocats d’entreprise en droit social. Au-delà des obligations légales à respecter (entretien avant la signature de la convention, délai de rétractation, montant des indemnités à verser), la volonté réciproque est au cœur de ce dispositif.

Le conseil de l’experte

Dans tout processus de recrutement, il est crucial de faire un retour aux candidats. Après un entretien, c’est également important de donner un feedback aux candidats. Alexandra Gannat, responsable recrutement du Groupe Casino, nous explique pourquoi.

Mathilde Le Coz est l’invitée du podcast Prolongation(s)

On ne présente plus Mathilde Le Coz, DRH de Forvis Mazars en France, mais aussi présidente du Lab RH, co-présidente de l’Observatoire de l’infobésité et de la collaboration numérique parmi bien d’autres choses. Au micro de Laurent Brouat dans ce nouvel épisode du podcast Prolongation(s), elle raconte comment elle a fait du « slashing » une culture d’entreprise au sein du cabinet d’audit. « Le slashing est naturel pour les plus jeunes générations. Ça questionne la confiance et la contribution de chacun à l’entreprise », assure-t-elle.

Le mot RH du mois : le « pleasanteeism »

Vous connaissiez le présentéisme, mais avez-vous déjà entendu parler du « pleasanteeism » ? Et pourtant, certains salariés de votre entreprise le pratiquent peut-être. « Le pleasanteeism, c’est le fait de se sentir obligé d’afficher un visage joyeux et une attitude positive, même quand on est stressé, angoissé ou en difficulté. C’est l’art de masquer ses véritables émotions pour se conformer à une image de productivité et de bien-être », explique Sabrina Redouane, experte en recrutement au Mercato de l’emploi. Au-delà du constat, l’experte livre ses conseils pour le détecter et y remédier.