Trajet domicile-travail : comment faciliter le quotidien de vos collaborateurs ?
Une enquête revient sur les habitudes des actifs français pour se rendre au travail.

Perte de temps, surfréquentation des axes routiers et des transports en commun, risque de retard, risque d’accident… Un tiers des actifs français estiment que les conditions de leurs trajets domicile-travail ont un impact négatif sur leur qualité de vie au travail, selon le baromètre IFOP X Alphabet* paru le 19 septembre. Une proportion qui augmente chez ceux qui vivent dans une grande ville.
Au total, 80% des personnes interrogées souhaitent au moins une évolution concernant leurs trajets domicile-travail dans les années à venir : elles aimeraient que ces déplacements soient plus économiques (40%), plus rapides (31%) et plus écologiques (25%).
La voiture est, de loin, le moyen de transport privilégié par les travailleurs
Concernant les habitudes de transport des Français pour se rendre au travail :
- 74% d’entre eux viennent en voiture, dont 88% de véhicules thermiques et 11% de véhicules électriques ou hybrides
- 27% utilisent un mode de transport doux : marche, vélo ou trottinette
- 23% prennent les transports en commun
- 7% optent pour le deux-roues ou le trois-roues
Si l’utilisation de la voiture est en légère baisse depuis 2017 (81%), elle demeure assez stable depuis cinq ans. En revanche, la part de voitures électriques ou hybrides augmente chaque année. 35% des conducteurs de véhicules thermiques indiquent qu’ils sont prêts à passer à un véhicule 100% électrique, car ils jugent ce moyen de transport plus écologique, plus économique, plus silencieux, plus agréable et tourné vers l’avenir.
« La voiture continue d’occuper une place prépondérante dans les trajets domicile-travail des actifs français, et cohabite avec les mobilités vertueuses, de plus en plus plébiscitées, grâce notamment aux nombreuses mesures prises par le gouvernement. Il existe cependant des disparités parfois importantes d’une région à l’autre de l’Hexagone, et de nombreux travailleurs regrettent le manque de solutions alternatives à la voiture pour effectuer leurs déplacements », commente Julien Chabbal, président-directeur général d’Alphabet France.
Comment encourager le recours à un véhicule plus propre ?
Certains freins à l’utilisation d’un véhicule électrique demeurent, à commencer par le coût à l’achat. Sont également invoqués la non-certitude que ce mode de transport soit plus écologique, le nombre insuffisant de bornes de recharge publiques, un temps de recharge de la batterie trop long, une autonomie trop faible ou encore l’absence de bornes à domicile ou au travail.
Quel rôle les entreprises peuvent-elles jouer pour vaincre ces réticences ? D’abord en mettant à disposition de leurs collaborateurs des bornes de recharge sur le lieu de travail ou en leur proposant des cartes leur donnant accès à des bornes publiques. Mais aussi en électrifiant leur propre parc automobile. Aujourd’hui, 10% des actifs interrogés bénéficient d’un véhicule de fonction ou de service. Et, parmi ceux-là, 21% ont accès à un véhicule hybride ou électrique.
Des solutions de mobilité alternatives
18% des actifs sondés précisent qu’ils auraient la possibilité de se déplacer en transport en commun mais préfèrent se déplacer autrement. Les employeurs peuvent encourager l’utilisation du bus, du métro ou du tramway en prenant en charge une plus grande partie, voire la totalité du prix des titres de transport.
Autres avantages proposés par les employeurs : le remboursement des frais kilométriques ou la mise en place d’un forfait mobilité durable. Les entreprises peuvent aussi encourager la pratique du covoiturage. 31% des actifs disent pratiquer ou avoir déjà pratiqué le covoiturage pour leurs trajets domicile-travail et 22% utilisent des plateformes de mise en relation de salariés effectuant le même trajet.
* Étude en ligne réalisée par l’IFOP pour Alphabet France du 17 au 21 juin 2024 auprès de 1002 Français actifs de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’individu, région et taille de l’agglomération).