Dans la tech, certains cumulent deux temps plein grâce au télétravail
Télétravailler plus pour gagner plus !

The Wall Street Journal a recueilli le témoignage de salariés américains qui, grâce au télétravail, cumulent deux jobs à plein temps. Parallèlement, le site Overemployed propose de nombreux conseils à ceux qui seraient tentés par l’aventure et dresse le portait du candidat idéal, celui qui saura tirer tout le potentiel de deux contrats menés en parallèle. Sans exploser en plein vol !
Compétence utile : une bonne capacité à organiser et prioriser
On pourrait imaginer ces télétravailleurs comme des bourreaux de travail carburant aux excitants et se contentant de quelques heures de sommeil pour mener à bien leurs différentes missions. Ce n’est pourtant pas le portrait qui se dessine à l’écoute des témoignages : ces travailleurs ont plutôt en commun une bonne capacité à ne pas se laisser déborder par la charge mentale. Certains avouent travailler 40 heures par semaine… en cumulant deux jobs à plein temps ! Et sans culpabilité, car ils estiment « profiter d’un système dont ils pense qu’il profite aussi d’eux. »
Pour autant, si leur réussite passe par un certain désinvestissement, elle demande tout de même à ces petits malins de pouvoir jongler entre plusieurs managers, plusieurs collègues et plusieurs missions. A eux de savoir passer d’une visio à une autre, de compartimenter leurs différents projets ou, par exemple, de simuler un appel de l’école pour quitter précipitamment une réunion. En d’autres mots, l’organisation est une des clés de la réussite.
C’est aussi une des qualités que met en avant Overemployed en décrivant le profil le mieux prédisposé à gérer deux jobs : un candidat organisé, mais aussi ambitieux, capable de tenir sa langue et productif. Autre point fort, ne pas être trop présent sur LinkedIn 🙂
Cumuler deux emplois salariés en France, c’est possible à certaines conditions
La première contrainte concerne le volume d’heures travaillées, qui ne doit pas dépasser 10 heures par jour et 48h par semaine, quel que soit le nombre d’employeurs. Le salarié doit être en mesure d’apporter la preuve du respect de ce plafond. S’il refuse, il peut être licencié pour faute grave.
Le salarié est également soumis à une obligation de loyauté qui s’applique même si le contrat de travail ne la mentionne pas explicitement. Elle comprend notamment un devoir de confidentialité et de non-concurrence et concerne tous les types de contrat. La violation de l’obligation de loyauté peut conduire à un licenciement pour faute lourde ou grave.
Concrètement, un salarié français qui souhaiterait cumuler deux contrats – alors qu’il exerce déjà un temps plein – devrait dans tous les cas rechercher un contrat à temps partiel dans une activité qui ne concurrence pas son entreprise actuelle. Et à la condition que son contrat ne mentionne pas de clause d’exclusivité.
Une fois ces conditions réunies, le salarié n’a pas à informer son employeur de son deuxième emploi, sauf mention contraire dans son contrat de travail ou sa convention collective.