Stages : une avancée contre les abus

Des limites enfin posées…
De peur que les entreprises ne rechignent à former des étudiants, le gouvernement s’était prononcé contre cette mesure en 2004. Il a finalement signé mardi pour le fameux « délai de carence ». L’accord a pour objectif de limiter le recours abusif aux stages, à leur renouvellement et leur prolongement. Car trop souvent, les stagiaires voient leur mission s’apparenter à celle d’un véritable salarié, sans les avantages dont bénéficie ce dernier. Ce temps-là semble révolu avec l’instauration du délai de carence équivalent à un tiers de la durée du stage. Ainsi, pour un stage de six mois, l’employeur aura l’obligation d’attendre deux mois avant de recruter un autre stagiaire.
Autres avancées : la limitation à six mois par an de la durée des stages dans une même entreprise, la fin des stages hors-cursus ou encore la mise en place de cursus d’alternants-entrepreneurs pour aider les jeunes tentés pour la création d’entreprise… Mais aucune reconsidération de la gratification des stagiaires.
Alors, si le texte est plutôt décevant notamment sur le plan de l’alternance, « il a le privilège de moraliser les stages » explique Marie-Françoise Leflon, Secrétaire nationale du syndicat CFE-CGC déléguée à l’emploi. Moraliser est une chose, faciliter encore plus la future insertion des jeunes serait préférable, car rappelons que c’est aussi cela, la vocation des stages.
A découvrir sur le sujet, la BD de Yatuu, illustratrice de talent dont la première BD est publiée le 9 juin : « Moi, 20 ans, diplômée, motivée… exploitée ! » aux Editions 12 Bis.
- Via L’expansion
Crédit photo : yXeLLe ~@rtBrut~