La semaine de 4 jours ne séduit pas que les start-ups, nous apprend la Dares

Même si ce dispositif reste peu répandu, tout comme les RTT et le compte épargne-temps.

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"Seules 3,4% des entreprises du secteur privé appliquent un rythme hebdomadaire de travail inférieur à cinq jours", révèle l'étude. © Vector Stock Pro@stock.adobe.com

Les résultats de la dernière étude de la Dares*, relayés par le quotidien Libération, sont riches en enseignements sur l’organisation du temps de travail en France. Ses chiffres révèlent que le compte épargne-temps (CET), les RTT et la semaine de 4 jours sont encore loin d’être la norme dans les entreprises du secteur privé. Et que ce ne sont pas toujours celles à qui on pense qui y ont recours !

La semaine de 4 jours là où on ne l’attend pas

Si elle alimente de nombreux débats dans la sphère publique, la semaine de (ou en) quatre jours reste pour l’heure très marginale. D’après la Dares, « seules 3,4% des entreprises de dix salariés ou plus du secteur privé non agricole appliquent un rythme hebdomadaire de travail inférieur à cinq jours ». Des chiffres à prendre avec des pincettes en raison de l’année de réalisation de l’étude (2022) et du fait que d’autres dispositifs, comme le temps partiel, font également partie de l’équation.

Une information mérite néanmoins le détour : la plupart des entreprises ayant adopté ce rythme sont de petite taille (moins de 50 salariés) et évoluent dans des secteurs connus pour la pénibilité de leurs métiers : gestion des déchets, agroalimentaire, santé et action sociale, etc.

Moins d’un salarié sur deux bénéficie de RTT

Selon l’étude, moins d’un salarié sur deux (40%) bénéficie de RTT en compensation d’une durée de travail hebdomadaire supérieure à 35 heures. Ce sont les entreprises de plus de 100 salariés qui y majoritairement recours. Si 90% des grands groupes (plus de 500 salariés) proposent des RTT, seules 33,9% des entreprises de moins de 50 salariés en font profiter leurs collaborateurs. Ces dernières préfèrent généralement rémunérer les heures supplémentaires plutôt que de les convertir en jours de repos. Autre donnée notable : plus les cadres sont nombreux dans les effectifs, plus l’entreprise propose des RTT.

Un compte épargne-temps encore confidentiel

Le compte épargne-temps (CET) suit cette même tendance. Plus de la moitié (57%) des entreprises de plus de 500 salariés permettent à leurs salariés de stocker leurs jours de congés pour différer leur pose ou se les faire rémunérer. Alors qu’elles ne sont que 8,6% à avoir adopté ce dispositif au global !

 

* Direction des recherches et des études du Ministère du Travail

Bien s’équiper pour bien recruter