Accord sur l’emploi des seniors, salaires des cadres, travailleurs handicapés… l’essentiel de l’actu RH de novembre

L’actu à la Une : un nouveau contrat de travail pour les seniors

L’accord sur l’emploi des seniors, trouvé le 14 novembre entre patronat et syndicats, a accouché d’un nouveau dispositif : le contrat de valorisation de l’expérience. Celui-ci sera réservé aux demandeurs d’emploi de 60 ans et plus. Le principe ? Le candidat devra indiquer à son employeur, lors du recrutement, la date à laquelle il pourra prendre sa retraite à taux plein. A cette échéance, son employeur pourra rompre son contrat de travail si le salarié a atteint l’âge légal de départ à la retraite.

Le chiffre : 50 000€

C’est le salaire médian brut annuel que touchent les cadres RH en 2024, selon la dernière étude de rémunération de l’Apec. Au total, 59% des cadres RH ont été augmentés cette année, contre 56% en 2023. Qu’en sera-t-il en 2025 ? Selon la dernière étude de rémunération Mercer, les augmentations s’annoncent moins généreuses cette année.

La définition : OETH

En vertu de la loi de 2005, l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH) impose aux entreprises de plus de 20 salariés un quota d’au moins 6% de personnes en situation de handicap parmi leurs collaborateurs. Les chiffres publiés par l’Agefiph pendant la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH), qui s’est déroulée du 18 au 24 novembre, prouvent que les objectifs ne sont globalement pas atteints : la fonction publique compte, en moyenne, 5,66% d’employés en situation de handicap et le secteur privé 3,5%.

La question droit du travail : vos salariés peuvent-ils rester chez eux par temps de neige ?

Avec l’apparition des premiers flocons en plaine, le 21 novembre, sur une large moitié du pays, la question méritait d’être posée. Vos salariés peuvent-ils exiger de rester chez eux par temps de neige ? Oui, s’il leur est impossible de se rendre sur leur lieu de travail (bus annulé, route fermées…). Mais cette absence ne donne pas lieu, en principe, à une rémunération.

L’antisèche : les questions interdites en entretien d’embauche

« Avez-vous des enfants ? », « Avez-vous des tatouages ? », « Etes-vous porteur d’un handicap ? »… Connaissez-vous toutes les questions interdites en entretien d’embauche ?

Le témoignage : « Comment j’ai porté l’inclusion des LGBT+ dans mon entreprise grâce aux rôles modèles »

« Parfois, des collègues nous disent : “J’ai entendu dans les couloirs un homme parler de son mari qui devait récupérer la voiture ce week-end. » On n’aurait jamais entendu ça, il y a cinq ou dix ans. Ça, c’est notre plus belle réussite, que nos collaborateurs osent parler. Ceux qui nous rejoignent savent tout de suite ce qu’il en est et partagent très librement, comme une personne hétéro le ferait ». Découvrez le témoignage inspirant d’Aude Carrier, directrice associée RH France chez BD.

Le conseil de l’experte : « Se baser sur un guide d’entretien pour éviter les discriminations à l’embauche liées au genre »

Autrice d’un essai sur les inégalités justifiées, Marie Donzel déconstruit cinq préjugés mobilisés pour justifier les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes. Et donne aux RH des solutions concrètes pour rééquilibrer la balance, comme se baser sur un guide d’entretien dans le cadre d’un recrutement : « Ça permet d’évacuer les remarques insidieuses, par exemple autour de l’âge du candidat ou de sa situation familiale, qui ont des connotations différentes selon qu’elles s’adressent à une candidate ou à un candidat. » A l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre, on a aussi listé les leviers dont disposent les entreprises pour combattre efficacement ces violences au travail.

Le débat : pour ou contre la prise de références en recrutement ?

Notre premier match RH oppose deux recruteuses sur le sujet de la prise de références en recrutement. Est-elle utile ou contre-productive ? Objective ou forcément biaisée ? Et vous, dans quel camp êtes-vous ?