France Travail : ce que nous apprend le récent rapport de mission
Au menu : une porte d’entrée unique, la réforme du RSA et d’importants investissements.
Le Monde et Les Echos se sont procurés le rapport de la mission de préfiguration de France Travail. Plusieurs fois repoussé, il est le fruit de huit mois de travaux. Au lendemain de la promulgation de la réforme des retraites, que nous apprend-il du futur France Travail ?
Une porte d’entrée unique pour les demandeurs d’emploi
Pôle emploi disparaîtra bientôt au profit de France Travail, mais l’ambition du Gouvernement est surtout de lancer une réforme globale du service public pour l’emploi. Un des objectifs étant d’ « identifier l’ensemble des personnes dépourvues d’emploi » sur un territoire, malgré la dispersion des acteurs et des responsabilités. France Travail deviendrait la porte d’entrée unique pour tous les demandeurs d’emploi, afin de les orienter ensuite vers la structure la plus pertinente et de raccourcir considérablement les délais actuels. Certains acteurs existants changeraient par ailleurs de nom pour une meilleure lisibilité, comme le mentionne Le Monde : les missions locales, en France Travail jeunes ; les Cap emploi, en France Travail handicap.
France travail ambitionne également de « garantir des parcours de retour à l’emploi (…) adaptés au niveau d’autonomie et aux besoins de chacun« , toujours selon Le Monde, avec un contrat d’engagements réciproques signé entre le demandeur d’emploi et un référent individuel.
Une réforme pour le RSA
Dans sa nouvelle version, le RSA sera corrélé à un « principe de quinze à vingt heures d’activité d’insertion par semaine« . Les conseillers qui assurent le suivi des bénéficiaires auront à leur charge moins de dossiers, pour un suivi plus qualitatif. Des expérimentations sont actuellement en cours sur 18 bassins d’emploi.
Faciliter les recrutements des entreprises
France Travail entend également aider les entreprises à recruter plus rapidement, elle se verront ainsi proposer un interlocuteur privilégié et auront à leur disposition une plate-forme de services numériques et des outils dédiés aux professionnels, comme l’Académie France Travail qui compilera des ressources pédagogiques et informatives.
Entre 2,3 et 2,7 milliards d’euros investis sur la période 2024-2026
Chaque niveau territorial (bassin d’emploi, département région) bénéficiera d’un comité France Travail présidé par l’Etat et les collectivités, avec d’importants investissements en moyens humains et financiers.
Le déploiement de cette réforme du service public de l’emploi sera progressif, avec des expérimentations durant toute l’année 2023 et un lancement au 1er janvier 2024, avec une montée en charge qui se prolongera jusqu’en 2026.