Quel est le vrai coût du travail en Europe ?
L’institut économique Molinari a récemment publié son étude annuelle, au titre tout en finesse : Le fardeau fiscal des travailleurs types dans l’Europe des 27. Plusieurs données ressortent de cette étude. On apprend ainsi le coût moyen d’un travailleur pour son entreprise, ou, dit autrement, ce qu’une entreprise doit dépenser pour verser 1 euro net à un salarié. Tout en haut du podium, pour un euro, le travailleur belge coûte 2,34 euros à son employeur, dépassant le Français (2,16€) et l’Autrichien (2,11€). A l’autre bout de l’échelle, les salariés chypriotes sont les employés les moins chers d’Europe. Pour leur verser un euro, les entreprises déboursent 1,18 euro.

Dans la même veine, l’Institut s’est également intéressé aux salaires des employés dans l’UE mais surtout à ce qu’ils devaient payer comme impôts afin de déterminer le jour où leur salaire atterrit directement dans leurs poches. Alors que c’est à Chypre que les employés coûtent le moins cher, c’est aussi là qu’ils sont le plus tôt libérés des impôts et charges sur leur production. Le 14 mars, ils peuvent fêter leur « jour de libération fiscale », selon l’étude. A l’autre bout, ce sont bien entendu les Belges qui doivent attendre le plus longtemps dans l’année (8 août). Arrivent juste derrière la France (28 juillet), l’Autriche (23 juillet) puis la Hongrie (16 juillet).
Le Français coûte cher et gagne peu
Cette année, le salarié français a travaillé jusqu’au vendredi 26 juillet pour financer les dépenses publiques, soit deux jours de plus que l’an passé. Et si le taux d’imposition réel du salarié européen atteint en moyenne 45,27%, il bondit à 57,17% en France et jusqu’à 59,6% en Belgique. Un salarié français qui touche un salaire brut de 55.314 euros, le plaçant parmi les plus onéreux d’Europe, touche au final 23.692 euros, s’asseyant alors seulement au « 10ème rang de pouvoir d’achat réel ». Une étude qui ne devrait pas laisser indifférent...