« Répondre à tous les candidats est une question de respect »

Une assistante de direction passée directrice des ressources humaines d’un grand courtier en assurance sur une période de 12 ans, ça ne court pas les rues. Maud Padilla est de celles-là. Dans le nouvel épisode du podcast Prolongation(s) by Hellowork, présenté par Laurent Brouat, la DRH du groupe April revient sur ce parcours atypique. « J’ai eu une bonne étoile, de bons mentors et j’ai un peu travaillé », résume-t-elle avec modestie.

Après trois ans comme assistante de direction au sein du courtier en assurance, elle souhaite donner un nouvel élan à sa carrière. Après avoir obtenu le feu vert de son responsable, elle reprend des études en plus de son poste, à raison de quatre jours par mois à l’école. Ça dure un an et demi. « Une fois que j’ai eu mon diplôme, les portes se sont ouvertes », raconte celle qui a ensuite gravi les différents échelons, de chargée de missions RH jusqu’au poste de DRH groupe, qu’elle a pris en octobre 2023.

Un parcours qui reflète la politique de l’entreprise en matière de formation et de mobilité interne. « On fait des RH pour les collaborateurs, pour que chacun puisse donner le meilleur de soi. On veut que chacun puisse s’épanouir dans son poste ; si c’est chez nous, tant mieux, et s’ils partent, on n’est pas à l’abri qu’ils reviennent un jour », insiste Maud Padilla.

La création de son propre CFA

Parmi les particularités d’April dans le domaine de la formation, la création d’une université interne, dès 2006, et à partir de la rentrée 2025 de son propre CFA (Centre de formation des apprentis). Pour cette première année, celui-ci formera 15 à 20 alternants aux métiers de la relation client, en lien avec les équipes en interne. « Ça demande du temps à nos équipes pour accompagner ces alternants, mais c’est une fierté pour nos collaborateurs de créer du lien entre différentes générations et d’accompagner ces jeunes dans l’emploi », souligne la DRH.

Dans cet épisode de 51 minutes, elle revient aussi sur les grands sujets incontournables pour nombre de DRH, comme celui de la transparence des salaires. « Ça va nous obliger à structurer nos grilles de rémunération », avance-t-elle. Autre sujet de taille, celui de la réponse des recruteurs aux candidats. La DRH en fait un impératif : « Sur ce sujet, nous avons une obligation de résultat, pas seulement de moyens. Ça fait partie du respect qu’on a vis-à-vis du candidat. » Pour autant, elle en reconnait la difficulté, pour une entreprise comme la sienne qui reçoit près de 5 000 CV par an, pour 450 recrutements cette année, dont 70 en alternance.

Bonne écoute !