Quelles sont les préoccupations des DRH en cette rentrée 2023 ?
On vous liste les sujets que les directions des ressources humaines auront particulièrement à l’œil au cours des mois à venir.
À l’occasion de la rentrée, les membres de l’ANDRH (association nationale des directeurs des ressources humaines) se sont réunis pour partager leurs préoccupations du moment, sur les bases d’un sondage envoyé à l’ensemble des adhérents entre juillet et septembre 2023. Au menu de leurs discussions : France Travail, l’emploi des seniors, la qualité du dialogue social et la santé au travail.
Collaborer plus efficacement avec France Travail
3 RH sur 4 ont déjà collaboré avec Pôle emploi notamment dans le cadre d’événements recrutement (forums, matinée de l’emploi) ou pour le suivi de leurs offres d’emploi. Alors que France Travail doit succéder à Pôle emploi le 1er janvier 2024, les DRH nourrissent de fortes attentes vis-à-vis de ce nouvel acteur, qui doit contribuer à l’objectif de plein emploi fixé par le gouvernement.
Ils souhaitent, en particulier, avoir une meilleure connaissance des métiers, une simplification des dispositifs, une plus grande digitalisation des services et un meilleur suivi des candidats pour recruter plus vite et mieux.
Favoriser l’emploi des seniors
Courant 2023, l’ANDRH avait déjà appelé de ses vœux la mise en place d’un plan « 1 senior, 1 solution » sur le modèle de la politique d’accompagnement vers l’emploi des jeunes déployée par le gouvernement.
L’association réitère sa demande en signant un plaidoyer en faveur de l’emploi des seniors : « Il est impératif que nous valorisions les seniors en tant qu’atout pour notre société et nos entreprises. Leur expérience, leur expertise et leur engagement méritent d’être reconnus. »
Au-delà des déclarations d’attention, l’ANDRH souhaite la mise en place d’actions concrètes. Parmi les pistes plébiscitées par les DRH : le CDI senior ou le congé reconversion en cas d’usure professionnelle.
Améliorer la qualité du dialogue social
Une personne interrogée sur deux juge nécessaire d’améliorer la communication interne autour du dialogue social (mieux informer sur les décisions prises, faire connaître le dialogue social aux salariés…).
« Laissons le dialogue social se faire au niveau des entreprises, pour qu’elles puissent répondre au mieux à leurs besoins et aux attentes des salariés », estime Benoit Serre, Vice-président délégué de l’ANDRH.
Mieux prendre en compte la santé mentale des collaborateurs
Alors que la proportion d’arrêts de travail pour motif psychologique augmente, la santé mentale des collaborateurs est considérée comme une priorité par 58% du panel. Par ailleurs, 75% des DRH déplorent la pénurie de médecins du travail et jugent crucial d’y apporter une solution rapidement.