La précrastination : tout faire, tout de suite, mais à quel prix ?

Nous connaissons tous la procrastination, ce trouble qui nous fait remettre au lendemain ce qui pourrait être fait immédiatement. Bref, de repousser au maximum les choses à faire qui nous déplaisent. Mais connaissez-vous la précrastination ? C’est le contraire. Il s’agit du fait de s’empresser de faire les choses ou les tâches que l’on vient de nous confier. Une étude met en lumière ce comportement aussi néfaste que la procrastination. Explications.

Selon une étude publiée par l’association Psychological Science, la précrastination est le fait de s’atteler à une tâche dès qu’on nous la confie ou dès qu’elle se présente. Signe d’un salarié consciencieux et qui travaille bien me direz-vous. Détrompez-vous ! Car la précrastination est aussi néfaste que son contraire. Ce sont deux façons opposées de réagir à une même situation qui, in fine, peut être source d’angoisse, de mal-être et surtout de stress. En effet, à chaque fois qu’un travail se présente, on abandonne ce qui est en cours pour s’y consacrer. Résultat ? On commence tout et on finit par se disperser.

Un effort physique très intense

Pour mener à bien cette étude, l’association a mis en scène des étudiants qui devaient marcher dans une allée, sans s’arrêter, prendre un seau parmi deux seaux situés à des distances différentes, puis le porter jusqu’au point d’arrivée. Ils avaient pour consigne de faire ce qui leur semblait le plus facile. Et contrairement à ce que l’on aurait pu croire, la majorité des étudiants a pris le seau le plus proche d’eux et non celui placé plus près du point d’arrivée. En faisant ce choix, ils pouvaient ainsi éliminer plus rapidement la tâche de leur liste mentale des choses à faire même si l’effort physique s’est révélé être plus intense.

Le précrastinateur, un workaholic perfectionniste et rigoureux …

Le risque, c’est d’avoir l’impression d’être constamment noyé par le travail et de se retrouver à la fin de la journée avec une liste de tâches non achevées, le comble du stress pour un précrastinateur qui ne jure que par la satisfaisante expression « ça c’est fait ».

Si la procrastination est difficile à avouer (vous passez pour un fainéant), ce n’est pas le cas de la précrastination puisque vous passez pour un salarié qui veut bien faire. Le précrastinateur, ce workhaolic (bourreau de travail), est perfectionniste et rigoureux.

… mais épuisé !

Liés à nos vies professionnelles toujours plus intenses, ces deux troubles mènent à l’épuisement professionnel puis au burnout. Un conseil donc procrastinez un peu et précrastinez moins. Voilà en tous cas un article écrit à l’heure et une bonne chose de faite !

Photo(istock/Yuri_Ascurs)

Bien s’équiper pour bien recruter