Petit détour par le halo du chômage

PanneauIntéressant télescopage dans l’actualité de l’emploi cette semaine. Alors que le conseil des ministres approuvait mercredi le projet de loi «relatif aux droits et aux devoirs des demandeurs d’emploi», qui durcit les sanctions contre les chômeurs refusant deux offres «raisonnables», un rapport du Conseil national de l’information statistique (le Cnis) apportait un éclairage nouveau sur le chômage.

Nouveau pas tout à fait, mais au moins c’est officiel, il existe un « halo du chômage ». En clair, près de 600.000 personnes non indemnisées : les personnes inactives souhaitant travailler, celles en temps partiel subi qui veulent « travailler plus » et les personnes qui ne sont pas satisfaites de leur emploi… (lire l’article de l’Express)
Cela fait longtemps que de nombreux experts et associations parlent de ce halo, jamais comptabilisé dans les statistiques. Une manière de dire que le traitement du chômage basé sur un seul indicateur (le taux de chômage de la catégorie 1) ne s’attaque qu’à une petite toute partie de la réalité quotidienne du mal-emploi. Et qu’on ne peut se satisfaire de sa baisse (due en partie à une conjoncture démographique favorable et aux radiations massives), sans tenter de voire plus loin, la complexité des faits. Cette complexité porte un nom, c’est le halo du chômage. Pas vraiment une galaxie inconnue qu’on viendrait de découvrir, mais plutôt un phénomène mystérieux que des outils inadaptés nous empêchent d’observer.
Eh oui, il y aurait de la vie dans le halo du chômage. Pas des extraterrestres, juste des gens comme vous et moi, oubliés des projets de loi.

Bien s’équiper pour bien recruter