62% des moins de 35 ans aimeraient recevoir leur salaire au moins deux fois par mois
C’est le résultat d’une récente étude réalisée par OpinionWay pour Rosaly, une start-up spécialisée dans le développement de l’acompte sur salaire.
OpinionWay révèle par ailleurs que, tous âges confondus, 39% des personnes interrogées souhaiteraient être payés deux fois par mois, 27% une fois par semaine, et 19% tous les jours. Des pratiques qu’on ne risque pas de retrouver prochainement dans les entreprises françaises.
En France, la mensualisation est inscrite dans le Code du travail
En France, le salaire doit être versé une fois par mois, toujours à la même période. Avec des exceptions pour certaines catégories de travailleurs, comme les intérimaires, les saisonniers, les intermittents ou les travailleurs à domicile qui doivent, selon la loi, voir leur rémunération versée au moins deux fois par mois. C’est par exemple le cas de plateformes qui emploient des particuliers comme chauffeurs et livreurs, et les rémunèrent à la semaine, voire à la journée.
Mais, même si le Code du travail autorisait les entreprises françaises à verser des salaires hebdomadaires ou quotidiens, elles ne le feraient probablement pas pour des raisons de coûts, comme l’a mentionné Arbia Smiti, le PDG de Rosaly, au Parisien. Aux frais par fiche de paie et par salarié, déjà conséquents, s’ajouteraient des « charges de postes supplémentaires dans les services RH pour tout gérer« .
Ce qui est vrai pour les salariés français ne l’est pas forcément pour les salariés des autres pays : en Angleterre, aux Etats-Unis ou en Australie, on rémunère aussi à la semaine ou à un rythme bimensuel. Difficile pour autant de dire si le management du budget mensuel dans ces pays s’en trouve facilité…
L’acompte sur salaire, une solution au cas par cas
Pour accéder à leur salaire à un autre moment que celui de son versement mensuel, les salariés français n’ont donc pas d’autre choix que de solliciter un acompte. Une demande que les services RH ne peuvent pas refuser : l’acompte n’est pas une avance, il correspond à du travail déjà accompli et le salarié n’est pas tenu de motiver sa demande. En revanche, pour toucher la moitié de son salaire (le montant maximum), il devra donc attendre le 15 du mois en cours.